Chroniques : vos libraires se confi(n)ent - 10/04

 

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Un moment avec…

Lucie : Quand les libraires racontent des histoires aux enfants

Lucie, libraire jeunesse à Charlemagne Toulon vous lit un conte de Tomi Ungerer:Le géant de ZERALDA (l'école des loisirs)

Découvrez également l’école des loisirs à la maison : Chaque matin dès 9h, des activités pour amuser vos enfants, des lectures pour s’évader, des héros et d’illustres auteurs pour égayer votre quotidien

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Chroniques : vos libraires SE CONFI(N)ENT

 

La chronique d’Anne, Journal d’une libraire confinée reconnaissante.

Ah ces médecins, une des rares professions à échapper au confinement.

Ils peuvent aller et venir à leur guise pendant que nous regardons le ciel de notre fenêtre.

Oui, mais à quel prix et pour quelles causes ? Les causes sont nobles, celles de continuer à soigner leurs patients « Guérir parfois, soulager souvent et consoler toujours ». Ils ne sont pas seulement là pour traquer le Covid 19, pathologie récente qui doit attirer toute leur attention. Ils doivent aussi ne pas passer à côté de toutes les autres pathologies, parfois encore bien plus graves. Ils enchaînent les visites à domicile, pénètrent dans l’intimité des familles et se doivent de respecter le serment d’Hippocrate : ils ne jugent pas mais écoutent, ils gardent tous les secrets et mettent tout en œuvre aussi bien médicalement qu’humainement pour aider au mieux leurs patients, qu’ils connaissent souvent depuis de longues années… Ils reçoivent aussi dans leurs cabinets médicaux en prenant actuellement de multiples précautions pour éviter les contaminations et en économisant au mieux leurs masques, qu’ils obtiennent au compte-goutte (!!). Et pourtant, malgré la situation, ils gardent toujours cette envie magnifique de soigner inlassablement, car les médecins, les vrais médecins, aiment les gens. Quoi de plus beau que d’examiner un nourrisson de deux mois qui entre dans la vie, ou de s’attendrir devant les âges extrêmes en écoutant l’expérience des anciens ?

Le prix de tout cela peut être parfois très lourd pour ces soldats de notre santé, avec le risque qui plane comme une épée de Damoclès de tomber gravement malade en examinant leurs patients, surtout en ces périodes troubles. Mais le désir de guérir, d’aider et de réconforter passe bien au-dessus de ces risques et nos médecins occultent ces dangers afin de continuer à soigner encore et toujours. Tous les métiers sont magnifiques quand on les exerce avec passion, mais celui-là est peut-être le plus beau métier du monde, d’ailleurs plus qu’un métier c’est une vocation, un vrai sacerdoce. Alors bon courage et encore un immense merci aux médecins et soignants de tous horizons, non confinés certes mais qui se dévouent corps et âme sans compter pour nous tous. Merci du fond du cœur, nous sommes fiers de vous.

Voici quelques romans liés au monde médical que vous aurez plaisir à lire :

Le médecin d’Ispahan (version e-book) de Noah Gordon. En Angleterre en 1021 un jeune orphelin décide de devenir médecin. Or, à l’époque c’est en Perse que se trouve le vrai savoir. Il va donc partir et vivre une aventure extraordinaire.Passionnant !!

La maladie de Sachs de Martin Winckler. La vie de Bruno Sachs, médecin de campagne, racontée au travers des récits de ses patients et de ses proches. Prix Inter 1999. Magnifique !!  

Knock ou le triomphe de la médecine de Jules Romains. Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ? En 1920, comme Molière avant lui, Jules Romains se moquait des travers des patients hypocondriaques.Jubilatoire !!

L’Art de la médecine  d’Hippocrate. Vous y trouverez le célèbre serment et d’autres textes écrits par le fameux médecin grec : Art, Airs, Eaux, maladies sacrées etc…

Un léopard sur le garrot de Jean-Christophe Rufin. L’auteur de « Rouge Brésil » y raconte son engagement et sa passion pour la médecine, de son enfance auprès de son grand-père médecin à ses engagements humanitaires.

 

La Chronique confinée-décalée de Laurence,

libraire à Charlemagne Toulon, qui vous concocte chaque semaine un programme de lecture « made in confinement ».

JE SUIS CONFINE EN COUPLE

Voilà qui n’est pas simple. Vous êtes habitués à vaquer à vos occupations, à vous croiser, à vous concocter de petits week-ends ou de grandes vacances ensemble, et aujourd’hui ! il faut rester tous les deux 24h/24, 7 jours/7. On grince des dents, on retient de petites phrases assassines, on supporte moins bien les petits défauts de l’autre qu’on n’a pas l’habitude de subir à haute dose … Alors, on lit et on relit :

Mari et femme de Régis de Sa Moreirà : un homme et une femme, mariés depuis longtemps, qui ne peuvent plus s’encadrer. Bon, c’est classique. Mais un matin, lui va se réveiller dans le corps de sa femme, et elle dans son corps à lui. Ah ! ah ! ah ! la bonne blague. Quand chacun croit qu’il a le rôle le plus difficile à tenir et se rend compte que rien n’est rose dans le corps du sexe opposé. C’est à se tordre de rire, c’est bien écrit et ça fait relativiser. A lire et surtout à faire lire à celui ou celle qui partage votre vie depuis quelques mois ou de nombreuses années…

Vous êtes ensemble H24 et c’est toujours l’amour fou ? BRAVO ! Vous avez mérité deux magnifiques lectures, les plus belles histoires d’amour depuis que l’amour existe.

Pas de temps à perdre (version E-BOOK) de Régis de Sa Moreirà (ben oui, il est formidable, que voulez-vous on ne s’en lasse pas)

L’écume des jours de Boris Vian

ATTENTION ! ces deux histoires ne sont pas toutes roses, mais elles mettent en scène ce que l’amour révèle de plus beau en chacun de nous. Quand l’autre compte plus que soi-même, quand l’amour sublime tout, même la maladie.  

Et je vous propose aussi

Le mari de la harpiste de Laurent Bénégui : un roman de couple follement drôle et tendre. Quand on tombe amoureux d’une harpiste, il faut apprendre à vivre non seulement avec la femme qu’on aime mais aussi avec toutes ses harpes, dont l’instrument de concert qui mesure plus d’1m60. Heureusement pour lui, le narrateur n’est pas confiné !

Vous êtes au bout du rouleau. Vous n’en pouvez plus de cet autre qui vous sort par les oreilles, vous avez envie de vous (lui) faire Hara-Kiri 23h45 par jour ? Rassurez-vous, le livre idéal existe :  

Fight Club de Chuck Palahniuk : des types qui se mettent des branlées à main nues dans un club ultra secret. C’est méchant, c’est dangereux, c’est LIBERATEUR !!!!

 

Le CHARL’s CHRONIQUE

Jeanne-Marie, barista au Charl’s Café de Toulon, est de burger humeur :

 

Chose promise, chose due, je vais vous dévoiler mon secret de cuisine le plus précieux -et pourtant le plus simple… je l’avais jalousement gardé pour attirer les faveurs de mes convives toutes générations confondues, voire même la jalousie de mes amies pourtant si bien organisées.

Mais voilà, confinement oblige, je vais vous livrer ce secret d’Etat aujourd’hui car j’ai l’intime conviction qu’à lui seul il peut créer des souvenirs indélébiles d’un confinement heureux ; une madeleine de Proust de quarantaine,quoi !  Je vais donc vous parler du burger maison….celui qui est doré à souhait et qui fond dans la bouche, celui qui est véritablement nourrissant. Mais attention ! Un burger maison sera immanquablement inoubliable à l’unique condition qu’absolument TOUT soit réalisé par vous-même, du bun à burger aux sauces.

Mais pourquoi personne ne s’emploie à la réalisation d’un pain à burger maison alors que c’est si bon, me direz-vous ? Et bien simplement parce que cela demande un temps considérable dont peu de gens disposent. Or cette réalité n’est plus d’actualité en cette période de confinement. Non pas que cela nécessite de rester des heures en cuisine, mais c’est plutôt le temps de pause nécessaire à la levée de la pâte qui décourage les plus pressés d’entre nous. Alors maintenant que nous sommes tous à la maison, c’est le moment ou jamais !!

Pour le pain à burger, les ingrédients sont simples à trouver et même probablement déjà à disposition dans nos placards : de la farine, des oeufs, du lait, du beurre, du sucre, du sel, quelques graines de sésame (personnellement je préfère un mélange de graines de chia, de courge et de tournesol) et de la levure boulangère.

 Et comme je vous sens trépigner par avance, je vais vous donner de ce pas les meilleurs e-books dans le domaine (format idéal pour vous y mettre là, tout de suite, maintenant).  Tout d’abord, la bible du burger, du plus classique au plus élaboré :

Burger's  de Valery Drouet (Mango) avec mention spéciale pour le burger au poulet croustillant.

Autre très bon recueil de recettes : Burgers (sans le point d’exclamation cette fois) de Stéphanie Bulteau (Solar).

Pour ceux qui peuvent attendre la livraison d’un livre, je vous en conseille un tout particulièrement, une mine d’or pour tous ceux qui auront attrapé le virus du pétrissage...la Chloroquine du maître-boulanger en devenir, j’ai nommé...la nouvelle édition de Pains et viennoiseries  d’Eva Harlé aux éditions Hachette Pratique…

Passons aux sauces maintenant…Pour les sauces, vous remarquerez que la plupart sont réalisées sur une base de mayonnaise. Vous en réserverez une partie pour la sauce cocktail (mayonnaise et ketchup avec une pointe de piment et une larme de whisky), une autre à laquelle vous pourrez ajouter des câpres et cornichons hachés avec des échalotes, et enfin une troisième que vous pourrez saupoudrer de curry et de gingembre frais haché.N’oubliez pas les tranches de fromage et de bacon (ou de poitrine fumée), les feuilles de salade entières, les tranches de tomates et d’oignons, les tranches de cornichons coupées dans la longueur.

Pour les steaks hachés, je vous conseille de les mélanger à un œuf cru avant de les cuire pour plus de tenue.

Voilà donc une base assez complète pour vous attirer les grâces de vos co-confinés…et comme le régime ne semble pas encore d’actualité puisque les chocolats de Pâques vont commencer à nous faire de l’œil, je vous propose de nous retrouver très prochainement pour une chronique autour du chocolat!

A bientôt !!!