Déserter

D'un côté, un soldat, un déserteur, qui fuit la guerre et ses horreurs dans les montagnes et retrouve les paysages de l'enfance.
De l'autre, une journée hommage au mathématicien Paul Heudeber sur les seaux de la Havel. Mais peut-on vraiment déserter la guerre et la violence ?
Un roman plein de poésie et d'humanité qui convient aux temps difficiles.

Manon, libraire Charlemagne La Valette

Mathias Enard écrivait une biographie romancée sur un mathématicien fictif lorsque la guerre en Ukraine éclate. Déserter naît de cette situation, un choc qui vient conclure un siècle, le précédent, fait d’utopies ratées, de rêves fous toujours présents mais complètement détachés de la réalité maintenant vécue.
L’écrivain écrit avec limpidité même si ses histoires révèlent des degrés de compréhension imbriqués. Mélangeant la langue de la narration à celle du tutoiement puis celle de la mémoire, Déserter étonne par la justesse de son propos, l’érudition dont il s’entoure et la poésie humaniste qu’il transmet.
Difficile de ne pas le découvrir !
Suite de la chronique illustrée
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/10/02/mathias-enard-deserter/

La guerre, l'engagement, les loyautés et les trahisons, la violence et l'amour sont au cœur de ces deux récits qui alternent. Portés par une langue remarquable et resserrée, ces textes racontent, chacun à leur manière, l'écho des conflits sur nos vies et l'espérance comme nécessité pour continuer.