Format
Broché
EAN13
9782911584862
ISBN
978-2-911584-86-2
Éditeur
Dolmazon
Date de publication
Collection
LES BOUTIERES
Nombre de pages
192
Dimensions
24 x 16,5 x 1,7 cm
Poids
490 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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17 - Les Boutieres En Histoire N°17

Dolmazon

Les Boutieres

23.00
J’ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises Régis Chapuis, employé
au CFD, grâce à son neveu Michel Bonnavion. Lors de nos rencontres nous
avons évoqué ses souvenirs de 30 années au service de la compagnie des
Chemins de Fer Départementaux en tant que mécanicien sur locomotive à
vapeur ou wattman aux commandes des autorails De Dion Bouton et Billard.
Pendant la première moitié de sa carrière, il rayonnait le plus souvent sur
la Haute-Loire, tandis que sur la deuxième moitié, après la fermeture de la
section de Raucoules-Yssingeaux à Lavoûte-sur-Loire en 1952, il a serpenté
quotidiennement les Boutières.
Toutes ses anecdotes peuvent largement se transposer sur les histoires personnelles
des cheminots du réseau, j’ai essayé au mieux de ne pas transformer
ses dires pour garder le côté humain et son regard tout en me permettant de
rajouter quelques précisions ou de modifier quelques mots pour la compréhension
des termes à caractères ferroviaires.
Malheureusement, je n’ai pas réussi à vous restituer les odeurs d’huile, de
charbon, de vapeur, de gas-oil, les bruits caractéristiques du train, de ses voyageurs,
de ses animaux transportés ou encore la sensation des amplitudes de
température des hivers cévenols contrastant avec la chaleur rayonnante du
foyer des locomotives.
Tout cela manquera à cette sélection des meilleurs moments que j’ai retenus
afin de rendre hommage à Régis Chapuis et à toute la grande famille des
cheminots des CFD du Velay et du Vivarais.
Né en 1910 à Yssingeaux, Régis Chapuis a commencé à travailler à la ferme.
Après le régiment il est embauché dans une entreprise de travaux publics pour
conduire des camions. Le manque de travail provoque son licenciement et il
est recruté en 1935 aux CFD à Yssingeaux sur les bons conseils de son frère
déjà cheminot dans cette localité.
La gare d’Yssingeaux employait un chef de dépôt et une dizaine de personnes.
En 1939, comme la plupart des Français, Régis Chapuis, est mobilisé
et part à la guerre où il lui arrivait de conduire des camions pris en charge chez
Berliet à Vénissieux.
Comme beaucoup d’appelés, il est démobilisé en 1940 et reprend son métier
à Yssingeaux sur les locomotives à vapeur puis il est détaché la même
année à Dunières pour remplacer un mécanicien qui partait en retraite.
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La locomotive 401 et une automotrice De Dion sont affectées à ce dépôt
et allaient devenir ces « compagnons » sur rail. Il y est ensuite muté définitivement
pour assurer le service régulier de Dunières à Lavoûte-sur-Loire et y
terminera sa carrière en prenant sa retraite en 1965.
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