Format
Broché
EAN13
9782385730048
ISBN
978-2-38573-004-8
Éditeur
Fario
Date de publication
Nombre de pages
48
Dimensions
18,5 x 12,1 x 0,8 cm
Poids
76 g
Langue
français
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L' opinion changée quant aux fleurs

Fario

11.00
Collection « les essentiels »
Le nom d’une collection peut avoir de multiples sources et ce faisant diverses significations. Il peut être un symbole, un signe, un sigle; il peut être un logo, un graphisme. Mais parfois il arrive qu’il porte sens, très simplement : celui d’un mot. Les essentiels, donc. Le nom de la collection s’est imposé dans la plus grande évidence.
Parce qu’elle offrira au lecteur, condensé en un texte court, l’essentiel d’un auteur qu’il importe de connaître. Parce que cet « essentiel » là, s’il ne suffit pas à rendre compte de l’entièreté d’une œuvre, remplit néanmoins son office : témoigner fortement d’une vision ou d’une pensée. Parce qu’enfin, à parcourir une collection « d’essentiels », ce que l’on arpente c’est un chemin sûr dans l’histoire de la littérature.
Les textes qui ont vocation à exister dans les essentiels ont un dénominateur commun. Ils ont pour origine et pour inspiration un même fil rouge : une plongée fascinante dans cet âge d’or de la littérature que représentent cinquante années des plus prestigieuses revues littéraires européennes, entre 1920 et 1970. Des textes alors choisis ou écrits par les plus grands écrivains du XXème siècle.
Ces pépites de la littérature étaient jusqu’alors voués à rester celés dans ces écrins éphémères que sont les revues littéraires. Avec les essentiels, elles retrouvent vie.
Mais l’essentiel se découvre parfois lors d’autres promenades en littérature : tel chapitre miraculeux d’un roman trop connu, telle lettre inoubliable autrefois publiée et … oubliée, tel opuscule qu’on a cru anodin et qui s’avère de toute beauté.
Et finalement, nous aimerions que cette nouvelle collection des essentiels nous convie à une pérennité, une pérennité retrouvée.
« L’opinion changée quant aux fleurs »
En 1954, en liminaire du texte éponyme, Ponge annonce son propos : « provoquer une modification de l’idée de fleurs, en y faisant rentrer bien des choses tenues à l’écart jusqu’ici. » Dans cette perspective, il réunit sous ce titre singulier divers écrits consacrés aux végétaux, ou plutôt au végétal, depuis 1926. L’entreprise poétique de l’auteur du Parti pris des choses se double ici d’une recherche théorique, pourrait-on dire, encore accrue. Il s’en explique en évoquant le projet de « faire adopter une idée philosophique de cet objet ou plutôt, de ce moment de tout individu, de tout être. »
Nous ne sommes plus là en face de ces courts moments d’éblouissement poétique consacrés aux « choses » auxquels Francis Ponge nous a accoutumés, mais bien dans la traque méthodique, patiente, exhaustive, organisée d’une essence. Ce texte à part dans l’œuvre de Ponge, particulièrement magnifique, profondément philosophique, a été publié au printemps 1968 dans la revue L’éphémère (n° 5), puis à fait l’objet d’une nouvelle publication par Gallimard en 1992 dans l’ouvrage Nouveau nouveau recueil.
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