Joan Misser, un combat pour la paix et l'oecuménisme

Les grands changements de société doivent beaucoup à l'engagement d'acteurs de terrain. En témoigne cette biographie de Joan Misser, militant pacifiste et oecuménique de la première heure, rédigée par son fils journaliste, François Misser.
Ce récit nous invite au parcours de plusieurs décennies de la vie d'un homme marqué profondément par la Guerre civile espagnole à Barcelone, qui fut l'un des pionniers des changements profonds qui se manifestèrent alors en Catalogne et ailleurs en Espagne sur le terrain politique et au sein de l'Église, à contrecourant de l'attitude collaborationniste de la Hiérarchie avec le régime franquiste. Plus tard, depuis la France où il chercha refuge en 1959, il continua à lutter pour ses idéaux de paix et de justice, s'impliquant notamment dans la lutte pour les droits des migrants et se familiarisant avec la théologie de la libération au contact de prêtres et d'activistes chrétiens sud-américains. En même temps, il ne cessa jamais de participer aux débats politiques dans son pays natal, prônant une Catalogne ouverte et généreuse.
Le combat de sa vie fut couronné par le prix Jean XXIII pour la Paix en 2003, qui lui fut octroyé par l'Institut de polémologie de Barcelone.


François Misser est né en 1956 à Barcelone. Diplômé de l'École supérieure de journalisme de Lille, il a effectué pendant plus de quatre décennies de nombreux reportages en Afrique et en Amérique latine pour le compte du mensuel Afrique Asie et d'autres publications dont les quotidiens La Libre Belgique et Tageszeitung (Berlin). Il a également été correspondant à Bruxelles des émissions françaises de la BBC. On lui doit plusieurs livres sur l'Afrique centrale, les relations entre diamant et politique, les nouveaux mercenaires et les questions énergétiques.