Une folle attirance
Format
Poche
EAN13
9782280235785
ISBN
978-2-280-23578-5
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
Prelud' (3168)
Poids
90 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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Une folle attirance

De

Harlequin

Prelud'

Indisponible

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1.?>Le rythme cardiaque de Sabrina s'accéléra. Plus elle approchait de son lieu de rendez-vous, dans ce quartier inconnu de Londres, plus elle se sentait fébrile. Si ce n'avait été pour l'argent, jamais elle ne se serait portée candidate à ce poste. A présent, elle croisait les doigts dans l'espoir d'être retenue.La plupart des habitations dans ce secteur du nord de Londres étaient en assez bon état, à l'exception de quelques bâtisses délabrées çà et là. Lorsque Sabrina atteignit le numéro 13 de la rue où elle se rendait, elle constata que la maison se distinguait des autres par son opulence. Rien d'étonnant à cela : son propriétaire était immensément riche.Elle pressa sur la sonnette puis patienta, le cœur battant. Elle se demandait à quoi pouvait ressembler en vrai le célèbre auteur dont la presse faisait fréquemment l'éloge.Soudain, la porte s'ouvrit, et Sabrina le reconnut instantanément. Il devait approcher de la quarantaine. Sa chevelure noire, indisciplinée, se teintait de gris sur les tempes. Il avait des traits ciselés et, malgré l'expression sévère de son visage, il était vraiment très séduisant. Il la considéra de son regard bleu océan avant d'ouvrir la porte en grand.— Ah, Sabrina Gold, je présume ? demanda-t-il.Lorsqu'elle hocha la tête avec un sourire, il ajouta :— Je suis Alexander McDonald. Entrez donc.Il s'effaça pour la laisser passer. Sabrina suivit sa haute silhouette athlétique dans l'escalier qui menait au premier étage de la maison. Il avait l'allure déliée, d'un sportif de haut niveau.Gênée de n'avoir pas encore dit un mot depuis son arrivée, elle se força à énoncer une banalité.— Je ne connaissais pas cette partie de la ville, mais je n'ai eu aucun mal à trouver votre maison. La promenade, depuis la station de métro, était très plaisante, surtout avec ce beau soleil automnal.Alexander se tourna vers la jeune femme. Il était agréablement surpris par le timbre de sa voix. Avec son jean pâle et son chemisier blanc, ses longs cheveux blonds réunis souplement sur la nuque en une queue-de-cheval lâche, elle paraissait très juvénile. Elle avait un joli teint exempt de toute trace de maquillage. Et ses yeux, d'un beau gris-vert lumineux, retenaient vraiment l'attention. Des yeux de félin, pleins de mystère. Oui, elle lui faisait très bonne impression.Une fois au premier étage, Alexander ouvrit une porte qui donnait sur un vaste bureau. Tandis que la jeune femme le précédait dans la pièce, il respira la fragrance discrète de son eau de toilette. Parfait, se dit-il avec satisfaction. Il avait toujours détesté les parfums capiteux dont certaines femmes abusaient parfois.Au cours des prochains mois, il serait amené à travailler étroitement avec sa nouvelle assistante, aussi était-il essentiel qu'il trouve une personne qui lui convenait. Pour l'heure, il n'avait pas encore trouvé la perle rare. Il avait déjà rencontré sept ou huit candidates, mais n'en avait retenu aucune.Sabrina jeta un regard circulaire sur la pièce. Pourvue de grandes baies vitrées, elle était étonnamment lumineuse. Un tapis persan poussiéreux recouvrait le plancher de chêne. Les murs étaient intégralement recouverts d'étagères chargées de livres. L'imposant bureau en acajou, au centre de la pièce, croulait sous des piles de papier. Dans un angle se trouvait un autre espace de travail, plus modeste, probablement destiné à la future assistante d'Alexander McDonald. Deux fauteuils faisaient face au bureau directorial, deux autres masquaient une cheminée ancienne.Alexander l'invita à prendre place dans un siège tandis que lui-même s'installait à son bureau.— Je vous en prie, mademoiselle... Gold, dit-il en hésitant sur son nom.Docilement, elle s'assit au bord du fauteuil. S'efforçant au calme, elle regarda son interlocuteur dans les yeux, dans l'attente de ce qui allait suivre. Si la chance était de son côté, peut-être obtiendrait-elle cet emploi à la rémunération attractive.— Je vois que vous êtes diplômée en psychologie, commença-t-il en consultant son C.V. Etes-vous sûre de vouloir travailler pour moi ? N'est-ce pas un poste... peu attractif pour vous ?Sabrina décida d'expliquer clairement sa situation.— Je comprends votre étonnement, monsieur McDonald. En fait, il s'avère très difficile ces temps-ci de trouver un emploi dans mon domaine d'activité. Toutes les entreprises connaissent des compressions de personnel. C'est d'ailleurs ce qui m'est arrivé dans le cabinet qui m'employait l'an dernier. J'ai perdu mon poste parce que j'étais trop qualifiée et que mon salaire représentait une charge trop importante.Après une brève hésitation, elle ajouta :— Lorsque j'ai su ce que vous étiez prêt à offrir pour ce poste d'assistante, je me suis portée candidate.Elle s'interrompit, consciente de l'image déplorable qu'elle venait de donner d'elle-même.— Pour être très claire, je ne suis pas avide d'argent, précisa-t-elle à la hâte. Il s'avère simplement que j'en ai besoin.En effet, elle venait d'acheter une maison à crédit après avoir vécu en location toute sa vie et, depuis, elle connaissait des fins de mois difficiles. Mais le jeu en valait la chandelle.Alexander l'observa un instant avant de répondre. A la vérité, il était séduit par la franchise de Sabrina Gold. Sans doute ferait-elle l'affaire.— Je constate que vous avez les compétences requises, reprit-il en baissant les yeux sur le C.V. devant lui. Apparemment, les outils bureautiques n'ont pas de secrets pour vous. Tant mieux, car les ordinateurs et moi ne faisons pas bon ménage. Un bloc-notes et un crayon me suffiraient amplement, mais ce n'est pas l'avis de mon agent, ni de mon éditeur qui trouve mes griffonnages illisibles.— Je me débrouille assez bien avec les logiciels de traitement de texte, en effet, admit Sabrina, soulagée de constater que l'entretien tournait à son avantage. Toutefois, j'aimerais savoir ce que vous attendez précisément de votre assistante.Le silence s'installa quelques secondes durant lesquelles elle retint sa respiration. Avait-elle posé une question idiote ?— Etes-vous mariée ? demanda soudain Alexander. Avez-vous une famille, des enfants ?— Non, je ne suis pas mariée. Je vis avec ma sœur. L'an dernier, nous avons décidé de nous acheter une maison. Notre seule crainte aujourd'hui serait de la perdre.— Je vois. Votre sœur travaille-t-elle ?Sabrina détourna les yeux, gênée.— Non... Enfin, pas tout le temps, dit-elle prudemment. Elle est de santé fragile et a souvent besoin de repos. Mais quand elle va bien, elle donne des cours d'aérobic et de danse.C'était une demi-vérité. En réalité, Melly était une chanteuse et une danseuse de talent. Par deux fois, elle avait auditionné, mais sans succès, pour des rôles importants auprès de Bruno McDonald, le propre frère d'Alexander. Mais elle ne voulait pas en faire état auprès de son futur employeur.Alexander ne quittait pas la jeune femme des yeux, observant les émotions qui jouaient sur son visage. Soudain, il se redressa sur son siège.— Je recherche une personne de confiance, extrêmement disponible, déclara-t-il. Vos horaires devront être flexibles. J'attends de vous que vous restiez tard le soir lorsque ce sera nécessaire, pour terminer un travail urgent par exemple. Vous connaissez mon métier : j'écris des livres sur toutes sortes de sujets. Ma dernière assistante a fini par déclarer forfait. Elle a démissionné après de nombreuses années de bons et loyaux services.Il secoua la tête puis reprit :— Il semble qu'aujourd'hui elle passe sa vie dans son jardin à élever des poules. Une vocation, paraît-il ! Quoi qu'il en soit, j'ai besoin d'une personne pour mettre de l'ordre dans mes affaires, pour relire mes notes et pour me supporter quand j'ai les nerfs à vif. J'ai besoin d'être aidé pour taper mes textes quand je n'ai pas envie de le faire, pour filtrer mes appels téléphoniques et pour retrouver tout ce que j'ai une fâcheuse tendance à perdre. Je ne suis pas facile à vivre, un vrai cauchemar parfois. Vous sentez-vous à la hauteur des exigences du poste ?Sabrina ne put s'empêcher de sourire. Curieusement, malgré le tableau peu reluisant qu'il venait de dresser de lui-même, Alexander forçait sa sympathie.— Monsieur McDonald, dit-elle simple...
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