Pour sauver un bébé / Dangereuse proximité
Format
Poche
EAN13
9782280231886
ISBN
978-2-280-23188-6
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
Prelud' (175)
Poids
288 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Pour sauver un bébé / Dangereuse proximité

De

Harlequin

Prelud'

Indisponible

Autre version disponible

Pour sauver un bébé?>BETH CORNELISON?>1?>— Monsieur Caldwell ? Ici, l'hôpital Tulane de La Nouvelle-Orléans. Je suis désolée de vous apprendre que votre sœur a été grièvement blessée au cours d'une fusillade.D'un revers de main, Max Caldwell essuya la sueur qui ruisselait sur son front et tenta de se concentrer sur l'appel qu'il recevait sur son téléphone portable. Arriver à entendre son interlocutrice malgré le vacarme ambiant relevait de l'exploit.— Elle a été touchée à la poitrine. Son état est jugé sérieux par les médecins, poursuivit la voix.L'estomac noué, Max se tourna vers le mur de parpaing.Quelqu'un avait tiré sur Emily ! Pourquoi ? Que s'était-il passé ?— Le chirurgien, le Dr Hoffman, a besoin de votre autorisation pour faire naître le bébé par césarienne sans attendre.Max se boucha l'oreille pour essayer de s'isoler un peu du bruit. De retour à la caserne après avoir éteint un incendie provoqué par un court-circuit dans une vieille maison, ses camarades avaient besoin de se détendre. Leur joyeux tapage contrastait avec l'accablement dans lequel le plongeait ce que lui disait cette inconnue.— Et son mari, Joe Rialto ? N'est-ce pas à lui de prendre une telle décision ?— Malheureusement, M. Rialto a été tué au cours de cet échange de coups de feu.— Joe est... mort ? s'exclama Max en se passant la main dans les cheveux.En proie à une indicible angoisse, il ferma un instant les yeux pour tenter de recouvrer son sang-froid.— Je vous donne toutes les autorisations nécessaires, mais je vous en prie, sauvez-la ! reprit-il avec force.— Je... Nous faisons bien sûr tout ce qui est en notre pouvoir, mais... le pronostic vital de votre sœur est, hélas ! en jeu, je dois vous le dire. Dans l'immédiat, nous nous efforçons surtout de sauver l'enfant.A ces mots, une vague de panique submergea Max, qui ne put s'empêcher de crier.— Emmy est tout ce que j'ai dans la vie ! Ne la laissez pas mourir !Surpris du silence soudain autour de lui, il se retourna et découvrit les regards de ses camarades rivés sur lui. Avec un soupir, il s'éloigna de quelques pas. Des odeurs de fumée et de sueur planaient autour de lui, suffocantes. Il avait du mal à respirer.— Nous ferons de notre mieux, monsieur, assura la femme au bout du fil.Max ferma de nouveau les yeux. En silence, il supplia Dieu de ne pas lui prendre sa sœur.— J'arrive, dit-il avant de raccrocher.***Trois jours plus tard, Emily reprit conscience. Posant les yeux sur Max, elle balbutia d'une voix rauque :— Joe ?Le cœur battant à tout rompre, il lui prit la main et la serra. Depuis qu'elle était sortie du bloc opératoire, il n'avait pas quitté son chevet. Les médecins l'avaient prévenu qu'elle resterait peut-être définitivement dans le coma. Voilà pourquoi l'entendre bredouiller le nom de son mari le remplissait de joie. Il s'agissait presque d'un miracle.— Non, Em. C'est moi, Max.— Où est... Joe ?— Chut ! Ne parle pas, répondit-il en pressant un bouton pour appeler l'infirmière.— Que... s'est-il passé ? chuchota Emily.Max lui sourit, pas vraiment surpris qu'elle ne suive pas son conseil. Depuis vingt et un ans, sa sœur n'en avait jamais fait qu'à sa tête. Pourquoi se mettrait-elle soudain à lui obéir ?— Ne parle pas, répéta-t-il pourtant. Tu as perdu beaucoup de sang et tu dois économiser tes forces.La gorge serrée, il lui caressa la main du bout du pouce. Comment diable allait-il lui annoncer qu'elle était veuve et qu'elle devrait élever seule son enfant ? Au cours de leur vie, tous deux avaient déjà connu tant d'épreuves ! Ils avaient perdu leurs parents, l'épouse de Max avait fait une fausse couche à un stade avancé de sa grossesse et elle avait fini par demander le divorce. Et, maintenant, Joe avait été tué.Le sort semblait s'acharner sur eux, mais il fallait voir le bon côté des choses : le fils d'Emily se portait à merveille.Une femme vêtue de blanc entra dans la chambre.— Oui ?— Elle a repris connaissance.— Formidable !L'infirmière consulta les machines auxquelles Emily était reliée et lui prit sa tension avant de sourire à Max.— Son état s'est nettement amélioré. Je vais chercher le docteur.Il hocha la tête puis, quand ils se retrouvèrent seuls, se tourna vers sa sœur.— Félicitations, Em. Tu es maman d'un superbe petit garçon. Les médecins l'ont mis au monde par césarienne, il y a trois jours. Il pesait trois kilos à la naissance et promet d'être un athlète de haut niveau. Je l'ai inscrit d'avance dans l'équipe de football Pee Wee.L'enthousiasme avec lequel il s'exprimait sonnait faux à ses propres oreilles, mais il espérait que sa sœur ne s'en rendrait pas compte.Le visage d'Emily s'éclaira et un petit sourire se dessina sur ses lèvres.— Il... va bien ?Son chuchotement était si faible qu'il en devenait inaudible. Il devina qu'elle était épuisée.— Il est parfait, mais il a besoin que sa maman se repose pour se rétablir au plus vite, ajouta-t-il en repoussant avec tendresse une mèche de cheveux de son front. Et moi aussi.Vaincue par la fatigue, et non pour lui obéir, elle ferma les yeux. Emily avait toujours été rebelle à son autorité.D'ailleurs, n'avait-elle pas épousé contre son avis un homme qu'elle connaissait à peine alors qu'elle n'avait même pas vingt-deux ans ?La porte s'ouvrit tout à coup.— Enfin, elle a repris connaissance ! s'exclama le beau-père d'Emily avec un sourire d'homme politique.Mme Rialto, dont les yeux rouges et le visage marbré de larmes témoignaient de son chagrin d'avoir perdu son fils, le suivait. Elle se moucha avant d'embrasser Emily.L'infirmière, qui revenait, s'interposa aussitôt et les prit tous deux par le bras.— Excusez-moi mais je vous prie de sortir immédiatement. Les visites ne sont autorisées qu'une par une.Avec brusquerie, Anthony Rialto se libéra de son emprise.— C'est absurde ! Nous sommes de la famille et, de toute façon, nous ne resterons qu'une minute. Pour une fois, vous pouvez bien faire une exception, ajouta-t-il.Max sentit Emily serrer sa main avec force. Il chercha son regard, mais elle avait les yeux rivés sur les Rialto.L'infirmière tenta de protester, mais le père de Joe la poussa d'autorité vers la sortie.En voyant son beau-père s'approcher, Emily devint livide. Surpris par sa réaction, Max fronça les sourcils. Il se leva néanmoins pour saluer le couple.Ignorant sa main tendue, Anthony Rialto passa devant lui de l'air de l'homme qui a l'habitude de commander. Très riche, il dirigeait une importante société de transports de La Nouvelle-Orléans et respirait le pouvoir.— Je suis heureux que vous alliez mieux, Emily. Nous avons des affaires à régler.La réussite professionnelle et la fortune des Rialto n'impressionnaient absolument pas Max qui était bien décidé à protéger sa sœur.Comme son beau-père se penchait vers elle, Emily se recroquevilla sous ses couvertures.— Des affaires... à régler ? murmura-t-elle avant de se tourner vers Max pour le supplier des yeux de l'aider.Sans hésiter, Max posa la main sur la manche de l'élégant costume du chef d'entreprise.— Ce n'est pas le moment.Rialto le fusilla du regard.— Au contraire. Comme cela, nous pourrons emmener le bébé dès demain, après l'enterrement de Joe. De plus, si elle meurt dans la nuit avant d'avoir signé les papiers...Au prix d'un énorme effort, Max réprima un juron. Ce type était vraiment ignoble !Le moniteur se mit à sonner, signalant que le cœur d'Emily s'emballait.— Quels... papiers ? Je ne... comprends... pas, souffla-t-elle.Max se sentit bouillir. Sa sœur venait à peine de sortir du coma, elle était encore faible et il n'était pas question de laisser ce balourd la bouleverser davantage.— Cela attendra, dit-il avec fermeté. Emily doit se reposer.Anthony claqua des doigts.— Cela ne prendra qu'un instant. Lydia, passe-moi les documents.Avec une grimace d'excuse, la mère de Joe ouvrit son sac pour en sortir une chemise cartonnée qu'elle tendit à son mari.Il la posa devant Emily.— Votre signature sur ce formulaire nous donnera officiellement la garde de notre petit-fils. Si vous mourez, il sera à nous. Nous avons déjà perdu Joe ; il n'est pas question de laisser son fils aux mains d'étrangers.Emily blêmit.— Joe... est... mort ?Devant l'insensibilité de ce type, Max serra les poings de ...
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