- EAN13
- 9782403006117
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Autrement)
- Date de publication
- 31/12/1996
- Collection
- Collection Monde
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Place du Pont ou la Médina de Lyon
Azouz Begag
FeniXX réédition numérique (Autrement)
Collection Monde
Livre numérique
Le quartier de la place du Pont à Lyon, quartier immigré, quartier populaire,
quartier historique, était le dernier témoin vivant des vagues d'immigration,
qui ont fait escale à Lyon au cours des siècles. Russes, Allemands, Grecs,
Italiens, Espagnols, Arméniens, Juifs, Bulgares, Maghrébins... ont laissé,
dans ses ruelles étroites - rue de l'Épée, rue Moncey, rue Villeroy, rue
Marignan – le souvenir de leur entrée en ville, de leur exil pour la survie.
Au-delà de la mémoire de ces épopées migratoires, ce lieu a longtemps
cristallisé les haines, les psychoses et les fantasmes des Lyonnais. Considéré
comme un foyer d'infection, de délinquance, de contamination, de rébellion, de
prostitution, de clandestinité, abandonné au pourrissement... il a fini par
entrer dans les programmes des élus et des aménageurs. Un monument-phare a été
posé au milieu de la médina. Désormais la lumière éclaire le quartier
réfractaire. Tout sera vu. Exit l'immigré à burnous et chéchia, exit le souk,
exit les odeurs de l'ombre. La reconquête a consisté à rendre la place du Pont
à la fluidité. Stationnement exotique interdit. Telle était la destinée de ce
quartier, appelé aussi au début du siècle le Triangle du crime.
quartier historique, était le dernier témoin vivant des vagues d'immigration,
qui ont fait escale à Lyon au cours des siècles. Russes, Allemands, Grecs,
Italiens, Espagnols, Arméniens, Juifs, Bulgares, Maghrébins... ont laissé,
dans ses ruelles étroites - rue de l'Épée, rue Moncey, rue Villeroy, rue
Marignan – le souvenir de leur entrée en ville, de leur exil pour la survie.
Au-delà de la mémoire de ces épopées migratoires, ce lieu a longtemps
cristallisé les haines, les psychoses et les fantasmes des Lyonnais. Considéré
comme un foyer d'infection, de délinquance, de contamination, de rébellion, de
prostitution, de clandestinité, abandonné au pourrissement... il a fini par
entrer dans les programmes des élus et des aménageurs. Un monument-phare a été
posé au milieu de la médina. Désormais la lumière éclaire le quartier
réfractaire. Tout sera vu. Exit l'immigré à burnous et chéchia, exit le souk,
exit les odeurs de l'ombre. La reconquête a consisté à rendre la place du Pont
à la fluidité. Stationnement exotique interdit. Telle était la destinée de ce
quartier, appelé aussi au début du siècle le Triangle du crime.
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