L'effroi et la terreur, Esclavage, poison et sorcellerie aux Antilles
EAN13
9782359250725
Éditeur
Empêcheurs de penser rond
Date de publication
Collection
Les Empêcheurs de penser en rond
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'effroi et la terreur

Esclavage, poison et sorcellerie aux Antilles

Empêcheurs de penser rond

Les Empêcheurs de penser en rond

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782359250725
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    15.99
Une étrange épidémie d'" empoisonnements " s'est répandue dans les Antilles
françaises aux XVIII e et XIX e siècles. Les colons prêtent aux " nègres "
(sorciers et guérisseurs) une extraordinaire force de nuisance et d'effrayants
pouvoirs.L'incapacité de la justice ordinaire à mettre fin au fléau entraîne
la création de juridictions spéciales et une répression épouvantable.
L'auteure fait la généalogie passionnante de cette grande peur, elle en
reconstitue la logique sociale et toute la violence.


Aux XVIIIe et XIXe siècle, un étrange fléau affole les colons des Antilles
françaises : le " poison ". Ce terme est souvent associé – voire assimilé – à
celui de " maléfices ", les " empoisonneurs " étant d'ailleurs fréquemment
dénoncés comme " sorciers ". Les imputations de crime d'empoisonnement
participent d'un système de croyances magiques qui amène les maîtres à prêter
aux nègres une extraordinaire force de nuisance fondée sur une science
botanique occulte associée à d'effrayants pouvoirs.
L'effroi qui saisit les colons engendre la terreur contre les esclaves :
terreur illégale exercée à titre privé par les maîtres mais aussi terreur
légalisée par la création de juridictions spéciales puis par l'instauration
d'un impitoyable dispositif administratif de répression.
Dans ce livre bouleversant, l'auteure trace avec précision la généalogie de
cette grande peur et en reconstitue la logique sociale en s'appuyant sur des
récits et des documents souvent totalement inédits. La violence esclavagiste
mise en lumière par l'analyse du crime d'empoisonnement est tout autant la
violence ordinaire (privations quotidiennes, travail effectué sous le fouet,
châtiments corporels banalisés) que celle qui prend les formes les plus
cruelles pour signifier aux esclaves que leur sort est entre les mains du seul
maître, qu'aucun autre pouvoir (politique, judiciaire ou religieux) ne peut
leur venir en aide.
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