Goya et œuvres d'art
EAN13
9781781608739
Éditeur
Parkstone International
Date de publication
Collection
Mega Square
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Goya et œuvres d'art

Parkstone International

Mega Square

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9781781608739
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Francisco de Goya y Lucientes (Fuentetodos, 1746 – Bordeaux, 1828) Goya est
peut-être le peintre le plus accessible entre tous. Son art, comme sa vie, est
un livre ouvert. Il ne cachait rien de ses contemporains, et leur offrait son
art avec la même franchise. L'entrée dans son monde n'est pas barricadée de
difficultés techniques. Il prouva que si un homme a la capacité de vivre et de
multiplier ses expériences, de se battre et de travailler, il peut produire un
grand art sans besoin de recourir au décorum classique, ni à la décence
traditionnelle. Il naquit en 1746, à Fuendetodos, un petit village de montagne
d'une centaine d'habitants. Enfant, il travailla dans les hamps avec ses deux
frères et sa soeur, jusqu'au moment où son talent pour le dessin mit fin à sa
misère. A 14 ans, soutenu par un riche bienfaiteur, il partit pour Saragosse,
afin d'étudier auprès d'un peintre de cour, et plus tard, à l'âge de dix-neuf
ans, pour Madrid. Jusqu'à son trente-septième anniversaire, si l'on omet des
dessins de tapisserie d'une qualité décorative méconnue et cinq petits
tableaux, Goya ne peignit rien de significatif. En revanche, une fois qu'il
eut dominé ses énergies récalcitrantes, il produisit des chefs - d'oeuvre avec
la vélocité d'un Rubens. Sa nomination à la cour fut suivie d'une décennie
d'activité incessante – des années de peinture et de scandales – entrecoupée
de périodes de maladie. Les esquisses de Goya démontrent une maîtrise du
dessin de premier ordre. En peinture, il est, comme Velàzquez, plus ou moins
tributaire de son modèle, mais non pas à la manière détachée de l'expert en
nature morte. Si une femme est laide, il fait sienne son indigne laideur ; si
elle est séduisante, il met en scène son charme. Il préfère terminer ses
portraits en une seule séance de pose et être un tyran pour ses modèles. Comme
Velàzquez, il se concentre sur les visages, mais il dessine ses têtes avec
astuce, et les construit grâce à des tons de gris transparents. Des formes
monstrueuses habitent son univers en noir et blanc : ce sont ses productions
les plus profondément réfléchies. Ses figures fantastiques, comme il les
appelle, nous remplissent d'un sentiment de joie ignoble, exacerbent nos
instincts démoniaques, et nous transportent dans des délires de destruction
peu charitables. Son génie atteint des sommets dans ses dessins des horreurs
de la guerre. Placée à côtés des oeuvres de Goya, n'importe quelle autre image
de guerre fait figure d'étude sentimentale de la cruauté. Il évite les actions
éparpillées sur le champ de bataille et se confine dans des scènes de
boucherie isolées. Nulle part il n'a obtenu une telle maîtrise de la forme et
du mouvement, des gestes aussi dramatiques et des effets d'ombre et de lumière
aussi ahurissants. Goya a rénové et innové dans toutes les directions.
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