Le Lagon noir

Arnaldur Indridason

Anne-Marie Métailié

  • Conseillé par
    14 mars 2016

    1979. Après son enquête sur le décès d’un clochard dans Les nuits de Reykjavik, nous retrouvons Erlendur à la brigade Criminelle sous les ordres de Marion Breim. Le cadavre d’un homme est découvert dans un lagon pas très loin de la base américaine. D’origine islandaise, ce dernier y travaillait mais poser des questions aux militaires nécessite des autorisations qu’Erlendur et son supérieur n’obtiennent pas. L’enquête s’annonce difficile et la présence américaine n’est pas forcément bien ressentie par les habitants. D’ailleurs Erlendur ne cache pas son hostilité. En parallèle, la disparition non résolue vingt-cinq ans plus tôt d’une jeune fille âgée dix-huit ans le hante. Marion aimerait savoir pourquoi mais Erlendur n’est pas quelqu’un qui étale sa vie (il n’a rien dit à personne à son travail concernant son récent divorce). Têtu, il va se plonger dans cette autre affaire où le temps a malheureusement fait son œuvre. Les parents de la jeune fille sont tous les deux décédés, seule une tante est encore vivante.

    Il y a dans ce nouveau livre tout ce que j’aime chez Indridason. Il ne bouscule pas son lecteur et dépeint tous les facettes du contexte où évolue Erlendur. Ici, l’Islande et ses habitants se sentant souvent oubliés sur l’échelle internationale alors que la guerre froide bat son plein. Et toujours des personnages terriblement humains.
    A chaque fois, j’apprécie énormément de retrouver Erlendur avec l’impression de le connaître un peu plus à chaque nouvelle lecture.


  • Conseillé par
    13 mars 2016

    La saga Erlendur

    Arnaldur Indridason continue d'étoffer la saga Erlendur en voyageant dans le temps. Son dernier roman, « Le Lagon noir » , est situé en 1979 : le fameux flic islandais a quelques années de plus que dans « Les nuits de Reykjavik », qui retrace ses débuts dans la police, mais une trentaine de moins que dans « Etranges rivages », où sa quête d'adulte torturé trouve son aboutissement.

    A la manière d'un peintre enchaînant indéfiniment les variations d'un portrait à partir d'une même esquisse, l'auteur affine par petites touches la personnalité de cet homme mélancolique et dépressif, qu'il avoue devoir supporter comme un colocataire difficile à vivre. La chronologie linéaire importe peu. Chaque livre vient prolonger les acquis du précédent et préparer les enseignements du suivant.

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