Format
Relié
EAN13
9782957436408
ISBN
978-2-9574364-0-8
Éditeur
ARBRE DE MAI
Date de publication
Nombre de pages
190
Dimensions
25 x 25 x 2 cm
Poids
1125 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'Entreprise Végétale

Le management à l'école du bonsaï

Arbre De Mai

47.00
L’ENTREPRISE DE DEMAIN SERA VÉGÉTALE
Ayant fait carrière dans le monde de la publicité et du marketing, j'ai bien souvent remarqué que le vocabulaire des entreprises était guerrier. La nécessité d'établir une stratégie et de définir ses objectifs est certainement le point commun initial entre l'entreprise et la guerre. Rien d'étonnant alors que l'on parle de campagnes, conquêtes de marché, cibles, forces de vente, négociations…
J'ai la conviction que ce monde est en train de s'éteindre peu à peu de lui-même. N'y a-t-il pas déjà des changements révélateurs que l'on perçoit dans la sémantique du business ? La manière de concevoir le monde économique, influencée par l’urgence environnementale, ne serait-elle pas de plus en plus inspirée par la nature ? La métaphore guerrière, où des empires se construisent aux dépens de concurrents-adversaires voire ennemis, inquiète plus qu’elle ne séduit les nouvelles générations. La mutation digitale, et avec elle la mutation des aspirations et des rapports dans l'entreprise, affecte déjà les « buzzwords » liés à l’entreprise. On parle d'écosystème, c’est-à-dire d'une recherche d'équilibre. On évoque couramment l'ADN d'une entreprise, ses racines, sa culture comme les fondamentaux de sa réussite...

Nous passons d'un monde guerrier où la loi du plus fort règne, à une nouvelle ère qui prendra davantage en compte les individus qu'ils soient consommateurs – et ils ont déjà pris le pouvoir sur les firmes – ou qu'ils soient salariés, et l'on voit poindre les aspirations à davantage de sens. On arrive aujourd'hui à une absurdité où le travail est subi tandis qu'il représente plus de la moitié du temps éveillé disponible. Les salariés vont chercher les sources de leur épanouissement en dehors de l'entreprise
alors qu'ils pourraient avoir sous la main de quoi progresser sur leur chemin de vie. Les promoteurs de l'entreprise libérée l'ont bien compris : le contrat n'est plus un lien de subordination où l'on échange du temps et une capacité de travail contre de l'argent et des avantages. Il devient évident que l'argent est un leurre. La liberté ne s'achète pas. La société de consommation atteint ses limites. La quête sans fin de biens matériels ne suffit pas à apaiser la question du pourquoi. La nature nous rappelle à nos devoirs
et déjà nous montre les effets collatéraux de cette fuite en avant sur notre environnement et les menaces qu'elle fait peser sur notre pérennité. Le nouveau contrat repose sur le sens, une vision partagée.
Les « millennials »⁵ le revendiquent aujourd'hui clairement. Ils aspirent à plus de sens, et n'ont de cesse que de sentir qu'ils progressent individuellement et qu’ils sont utiles collectivement. Là est la source de leur motivation dans les entreprises.
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