Les chefferies dìì de l'Adamaoua (Nord-Cameroun)
EAN13
9782735118397
Éditeur
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Date de publication
Collection
Chemins de l’ethnologie
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les chefferies dìì de l'Adamaoua (Nord-Cameroun)

Éditions de la Maison des sciences de l’homme

Chemins de l’ethnologie

Livre numérique

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Au nombre de quelques dizaines de milliers, les Dìì occupent une centaine de
villages qui sont autant de chefferies de tailles variables, voire minuscules,
dans un territoire situé au nord du Cameroun. Comment fonctionne précisément
ce système politique, et quelles en sont les justifications aux yeux des
intéressés ? Dans un premier temps, Jean-Claude Muller présente l'organisation
sociopolitique et les divers lignages nécessaires à la bonne marche d'une
chefferie (lignage du chef, du circonciseur, du « maître du territoire », du
forgeron) et leur intégration dans un ensemble social et rituel. Puis il
analyse des mythes de fondation qui se réfèrent au schème du don et contre-don
de Marcel Mauss, la chefferie étant créée pour récompenser un chasseur
étranger ayant offert son gibier aux autochtones. Ceux-ci lui donnent la
chefferie pour qu'il continue à faire bénéficier la communauté de ses
bienfaits. Des rites sont alors chargés de faire du chef une sorte de
surhomme, doté d'un double féminin, un masque qu'il est seul à porter et qui
fait écho aux autres conceptions de la personne physique du chef de quelques
populations voisines. Par la suite, l'auteur examine les répercussions des
trois colonialismes qui ont affecté les DÌÌ, celui des Peuls au xixe siècle et
ceux des Allemands et des Français au xxe siècle. Aujourd'hui, après l'arrivée
de l'islam et du christianisme, les Dìì se disent tous soit chrétiens soit
musulmans. Leur dilemme consiste à décider ce qu'ils peuvent garder de leurs
rites traditionnels, afin de ne plus passer pour des païens. Cet ouvrage
d'anthropologie politique, destiné à ceux qui s'intéressent aux idéologies
politiques des chefferies et des royaumes (royauté sacrée ou « divine »),
montre aussi les mécanismes qui empêchent le pouvoir cheffal de se muer en
despotisme. Il fait voir également comment un peuple africain contemporain
maintient ses traditions tout en les adaptant au cadre étatique actuel, en
proposant de nouvelles solutions administratives.
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