- EAN13
- 9782402116909
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses de Valmy)
- Date de publication
- 1999
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Coup de grisou ou Les abracadabrantesques tribulations du petit-fils de feu Félicien Le Caradec
Henri Girard
FeniXX réédition numérique (Presses de Valmy)
Livre numérique
« Pendant le quart d’heure où ma vie a continué sans moi, je faisais du pédalo
sur le lac du casino, en amont des chutes du Niagara, à moins que ce ne fût du
Zambèze. Je pédalais comme un fou mais, irrésistiblement, l’embarcation
dérivait vers la cataracte. J’étais nu, gelé par le froid ou brûlé par le
chaud, je ne sais plus, mais la peau cloquée j’en suis sûr… Un kangourou, un
peu trop décontracté à mon goût, se contentait de mouliner des pattes à mes
côtés… Il portait un kilt et une cravate avec les pyramides de Khéops,
Khéphren et Mykérinos, la Camel décontractée au bord des lèvres… Peu
m’importait que son inertie me vouât à une mort prochaine dans le
bouillonnement de la chute d’eau. Ce que je ne lui pardonnais pas, c’était de
ne pas pédaler ! Je pestais contre l’éducation, en général, des kangourous,
probablement trop gâtés par leurs parents pendant leur enfance et qui en ont
perdu jusqu’au sens du moindre effort. J’imaginais que chez lui, il ne devait
ni toucher à la vaisselle ni faire son lit. » Hugo, le narrateur, pouvait-il
se douter qu’il « en arriverait là » quand, au tout début de l’histoire, il
assiste aux obsèques de son grand-père ?
sur le lac du casino, en amont des chutes du Niagara, à moins que ce ne fût du
Zambèze. Je pédalais comme un fou mais, irrésistiblement, l’embarcation
dérivait vers la cataracte. J’étais nu, gelé par le froid ou brûlé par le
chaud, je ne sais plus, mais la peau cloquée j’en suis sûr… Un kangourou, un
peu trop décontracté à mon goût, se contentait de mouliner des pattes à mes
côtés… Il portait un kilt et une cravate avec les pyramides de Khéops,
Khéphren et Mykérinos, la Camel décontractée au bord des lèvres… Peu
m’importait que son inertie me vouât à une mort prochaine dans le
bouillonnement de la chute d’eau. Ce que je ne lui pardonnais pas, c’était de
ne pas pédaler ! Je pestais contre l’éducation, en général, des kangourous,
probablement trop gâtés par leurs parents pendant leur enfance et qui en ont
perdu jusqu’au sens du moindre effort. J’imaginais que chez lui, il ne devait
ni toucher à la vaisselle ni faire son lit. » Hugo, le narrateur, pouvait-il
se douter qu’il « en arriverait là » quand, au tout début de l’histoire, il
assiste aux obsèques de son grand-père ?
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