- EAN13
- 9782021261554
- Éditeur
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Date de publication
- 1976
- Collection
- L'Histoire immédiate
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Vietnam : voyage à travers une victoire
Jean Lacouture, Simonne Lacouture
Seuil (réédition numérique FeniXX)
L'Histoire immédiate
Livre numérique
Pendant trente ans, le Viêt Nam fut le foyer principal des luttes anti-
colonialistes, le champ clos où s'affrontèrent par les armes le socialisme
léniniste et le système colonial français, puis l'empire américain. Le 30
avril 1975, cette interminable guerre idéologique s'est achevée avec l'entrée
à Saigon de l'armée révolutionnaire — fer de lance d'une résistance qui
l'emportait parce qu'elle rassemblait les plus acharnés, les mieux organisés
et surtout les plus viêtnamiens. Viêt Nam la mot !, le Viêt Nam est un. Ce
slogan qui s'étale sur tous les murs, du Nord au Sud, exprime une vérité
profonde. Mais si cette unité est, du point de vue historique, sociologique et
culturel, évidente, il reste à la faire sur les plans politique, psychologique
et moral. Qui a pu, comme les auteurs de ce livre, Simonne et Jean Lacouture —
qui faisait son onzième séjour en trente ans — passer quelques semaines au
Viêt Nam, en avril et mai 1976, sait que le plus difficile, pour les
responsables de la patrie commune, reste à obtenir : l'adhésion d'une société
vaincue — ou qui se perçoit dans sa majorité comme telle — à une autorité
victorieuse. Les dirigeants révolutionnaires de Hanoi et des maquis ont su
épargner à leur peuple, après trente ans d'une affreuse guerre civile, le bain
de sang que prévoyaient leurs ennemis. Il leur reste à arracher ce peuple
indomptable à la pénurie, et à bâtir, sous le signe du socialisme, un État
organisant le rassemblement volontaire des énergies créatrices.
colonialistes, le champ clos où s'affrontèrent par les armes le socialisme
léniniste et le système colonial français, puis l'empire américain. Le 30
avril 1975, cette interminable guerre idéologique s'est achevée avec l'entrée
à Saigon de l'armée révolutionnaire — fer de lance d'une résistance qui
l'emportait parce qu'elle rassemblait les plus acharnés, les mieux organisés
et surtout les plus viêtnamiens. Viêt Nam la mot !, le Viêt Nam est un. Ce
slogan qui s'étale sur tous les murs, du Nord au Sud, exprime une vérité
profonde. Mais si cette unité est, du point de vue historique, sociologique et
culturel, évidente, il reste à la faire sur les plans politique, psychologique
et moral. Qui a pu, comme les auteurs de ce livre, Simonne et Jean Lacouture —
qui faisait son onzième séjour en trente ans — passer quelques semaines au
Viêt Nam, en avril et mai 1976, sait que le plus difficile, pour les
responsables de la patrie commune, reste à obtenir : l'adhésion d'une société
vaincue — ou qui se perçoit dans sa majorité comme telle — à une autorité
victorieuse. Les dirigeants révolutionnaires de Hanoi et des maquis ont su
épargner à leur peuple, après trente ans d'une affreuse guerre civile, le bain
de sang que prévoyaient leurs ennemis. Il leur reste à arracher ce peuple
indomptable à la pénurie, et à bâtir, sous le signe du socialisme, un État
organisant le rassemblement volontaire des énergies créatrices.
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