Eimelle

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23 août 2016

Les trente glorieuses, le monde ouvrier, un quartier resserré à quelques maisons et quelques personnages marquants, de la voisine ayant perdu son fils à l'ouvrier au corps d'athlète, et surtout : la forge... le feu... tel est l'écrin et toute la puissance et la beauté de ce premier roman, à la langue ciselée et martelée, qui nous entraîne dans un tourbillon d'émotions.

Comment cette famille va-t-elle réagir au drame intime qui la frappe, avec la mort d'un jeune enfant?

Père, mère, fils, soeur, quatre deuils si différents, ne pouvant guère se comprendre , alcool, folie, art, fuite... de la violence, de la tendresse, de l'amour... chacun tient debout tant bien que mal, tandis qu'autour le monde continue sa folle sarabande, que les repères évoluent et que la forge va fermer.

Dès les premières pages, la description de la forge, le rapport à la mythologie, j'ai été happée par ce roman, l'énergie, la force, les couleurs... et par son écriture qui m'a charmée.
Poétique, puissante, elle est de celle que l'on n'oublie pas!

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19 août 2016

Comme neige

Voici un premier roman intrigant, qui joue avec le réel et la fiction, et avec la littérature et les coulisses du monde de l'édition.
On y découvre, on y analyse plusieurs romans d’un certain Émilien Petit , on découvre ses personnages, on cherche des liens entre eux d'une œuvre à l'autre, un jeu de piste intrigant... mais dans lequel je me suis parfois un peu perdue.
Des vrais écrivains deviennent des personnages de ce texte, Jean Philippe Toussaint, Antoine Volodine ou Olivier Rolin, et compliquent encore cette quête du vrai ou du faux.
C'est déstabilisant mais plaisant !

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17 août 2016

Puissant!

C'est parti pour la rentrée littéraire 2016!
Et l'on commence avec un premier roman, et un coup de coeur!

Et pourtant, un thème particulièrement tragique, je craignais au départ un trop plein d'émotions, mais non, tout est parfaitement bien dosé, très équilibré, pour décrire la tragédie au plus près sans tomber dans le pathos.
Tout commence dans le décor enchanteur des îles des Philippines et sombre en quelques instants dans le cauchemar avec le passage du typhon Yolanda, ouragan et tsunami qui causera aux environs de 7000 morts et dévastera totalement la ville Tacloban où se situe l'intrigue.

L'impuissance de l'homme face à la nature, les choix tragiques, les lâchetés... les mains lâchées... en quelques personnages clés , l'auteure nous plonge au cœur du drame.
Une région coupée du monde, un bilan de la catastrophe d'abord minimisé, le rôle des médias... et ce terrible manquement au moment de l'alerte... des pages essentielles pour ne pas oublier ce drame.

Au delà de ces faits, il y a la trajectoire de l'héroïne, ses doutes, ses actes, le rôle de la journaliste, le désarroi de la femme... comme pour les pompiers, les médecins, des survivants en première ligne, pour qui tout bascule, et qui doivent s'oublier pour faire front.

En partie auto-biographique, ce premier roman est un témoignage marquant de ce drame, à la distanciation très juste.

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25 mai 2016

Le miroir

Il y a quelques années, j'avais lu "Retour à Montechiarro", du même Vincent Engel, roman qui au fil du temps m'a laissé un très bon souvenir, alors quand une image de Venise s'est associée au nom de cet auteur sur une couverture, je n'ai pas hésité!

J'y ai retrouvé les ingrédients du succès : l'Italie d'abord, de Venise à Milan en passant par la Toscane, le charme opère tout à fait!
Ensuite, une histoire très prenante, du genre à vous ôter quelques heures de sommeil... du suspens, des rebondissements, des personnages complexes, quelques secrets.... efficace!

Autour du thème de la vengeance, les déclinaisons sont multiples, manipulations en tout genre, pour un roman qui tient en haleine jusqu'au dernières pages.

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17 mai 2016

Port-au-Prince est presque le personnage principal de ce premier roman. Ou plus encore Carrefour, quartier particulièrement pauvre et insalubre d'Haïti. Ses couleurs, ses parfums, le grouillement de la vie. Ses drames.

L'écriture est un peu déroutante au début, les voix du père et de la mère alternent, se répondent, se mélangent, perdent parfois un peu le lecteur, dans un rythme en phase avec le bouillonnement de la cité.

A travers le destin, particulièrement tragique, d'une famille, l'auteur nous donne à voir et à entendre la misère de ce pays, les tentatives plus au moins désespérées pour améliorer un peu le quotidien.
Entre corruption, incapacité des organisations internationales, un peuple à l'abandon, qui se débrouille comme il peut... jusqu'où peut-on aller pour nourrir sa famille?

On se doute dès le départ que tout cela finira mal, on assiste à un engrenage infernal, une descente aux enfers, pages après pages... http://lecture-spectacle.blogspot.fr/2016/05/les-brasseurs-de-la-ville-de-evains.html