Eimelle

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Les livres, l'art, le théâtre, l'histoire, la musique, l'Italie, et tant d'autres choses !

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11 juin 2013

Cela faisait longtemps que je voulais découvrir Michèle Lesbre , et c'est le nom de Ferrare qui m'a fait basculer vers celui ci.
Car comme la narratrice, prononcer ce mot ouvre la malle des souvenirs, et d'un mois de juillet dans cette belle cité italienne, les remparts, les arcades, les délicieux cappellacci di zucca, j'ai retrouvé, des sensations, des images, qui font que j'en ai sans doute eu une lecture très différente que si je n'avais jamais mis les pieds dans cette région de l'Italie. Et finalement d'ailleurs, j'ai peut être laissé un peu de côté le reste de l'histoire... Ferrare l'a emporté...
Un livre qui donne également envie d'aller plus loin, pour (re)découvrir les films cités (Visconti, Antonioni) ayant été tourné dans cette région ou les romans s'y déroulant comme ceux de Giorgio Bassani
Bref, une petite bulle poétique, et beaucoup de souvenirs!

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7 juin 2013

De Teresa Berganza, je connaissais la chanteuse remarquable, on découvre au fil des pages une femme passionnée et travailleuse; se livrant avec beaucoup d'humour, de son enfance dans l'Espagne franquiste, sa famille, la religion, et bien sûr la musique. On découvre donc dans ce livre des pages biographiques, sa formation, la tentation de la vie monastique, les cours avec Lola Rodríguez Aragón, le conservatoire, les concours, les airs et rôles clés de sa carrière, et puis les coulisses des grands opéras, avec des pages assez drôles sur les hôtels et autres désagréments des concerts dans les églises, son statut d'étrangère espagnole à l'étranger, les rencontres, des avis assez savoureux contre certaines mises en scène, la préservation de la voix, le choix des rôles...
Bref, une plongée intéressante dans le monde de l'opéra sous un angle et une liberté de ton de ceux qui n'ont plus rien à prouver, qui donne le sourire.

roman

Les Presses de la Cité

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30 mai 2013

C'est avec ce livre que je découvre la plume de Kate Morton, et j'ai été tout à fait séduite!
Une histoire prenante, qui m'a entrainée à une heure de coucher beaucoup plus tardive que prévue, impossible de le lâcher, il fallait savoir!

Le roman fait des allers-retours entre présent et passé, d'un chapitre à l'autre, on est dans le Londres des bombardements en 1941, on passe dans les années 60, on revient de nos jours, on retourne en 41 et ainsi de suite, au fil des révélations sur le passé de sa mère mourante, découvertes par sa fille. Et quand un chapitre en 41 se termine par une porte à ouvrir, et que le suivant nous ramène de nos jours, j'avoue, j'ai tourné quelques pages pour savoir tout de suite ce qui allait se passer de l'autre côté de la fameuse porte, avant de reprendre la lecture dans l'ordre!
Des personnages complexes, de nombreux secrets de famille, une saga familiale qui tient en haleine! La vision du Londres pendant la guerre est également instructive.

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17 mai 2013

pour jouer avec les mots et... réfléchir à leur pouvoir

J'avais beaucoup aimé La grammaire est une chanson douce il y a quelques années, testée et approuvée auprès d'enfants de 8-9 ans, avec lesquels jouer à l'usine des phrases et aux mariages des accords avait été un plaisir. J'ai retrouvé le même plaisir du jeu avec les mots, et de l'arrière-plan de la réflexion politique et sociale, autour du pouvoir des mots, de la parole. Ce serait drôle si les liens avec l'actualité n'était hélas pas si forts. Et en prime, il y a les illustrations de Camille Chevrillon pour rêver...
A lire avec des enfants, pour jouer autour de la fabrique des mots, des racines latines, grecques ou des influences arabes ou anglo-saxonnes dans notre langue... et pour faire réfléchir les grands.

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14 mai 2013

On a tous en mémoire des images terribles et dérangeantes pour nous public d’émissions de télé, de pièce de théâtre, de concert, où visiblement un artiste est dépassé par les limites de l'âge ou de la maladie, l'on ne peut que se dire : pourquoi? Quand visiblement le corps n'en peut plus, qu'est ce qui pousse ces vedettes à monter encore et toujours sur scène? Odette est de celle-là. Annuler son concert, c'est la tuer. Selon Fiescher-Dieskau, dit l'auteur, les musiciens meurent deux fois... la première est la plus terrible, quand ils ne peuvent plus jouer ou chanter...
Et puis au delà de cet aspect du roman, il y a aussi la musique, et la rencontre et les connexions improbables entre un metteur en scène féru du lyrique et l'accordéoniste des musiques populaires. De nombreux refrains reviennent au fil des pages, comme une bande sonore d'une vie.
Et puis il y a Yvette Horner. L'auteur explique qu'il s'est inspiré d'un spectacle qu'il avait préparé en 2002 avec elle, (Double jeux Yvette Horner - Pascal Contet - Michel Rostain) et que bien que l'histoire soit fiction... une part d'ancrage est réelle, tout comme le personnage de la femme du metteur en scène, de son fils, ou de la "fée du théâtre".
Le rapport également metteur en scène - artiste, les coulisses des répétitions pour ce concert, des balances aux essayes de costumes, des modèles d'accordéons à la difficile mise en place du contenu du spectacle, du choix des morceaux et la mise en scène, le rapport de force entre les deux, qui tourne dès le départ au bénéfice de l'accordéoniste... l'histoire d'une rencontre, d'un magnétisme dégagé....

Une nouvelle belle découverte!