Vann Nath était un peintre cambodgien.
Arrêté par les khmers rouges, il a été enfermé dans la prison de Tuol Seng, où
le commandant Duch lui a imposé de faire le portrait de Pol Pot, ce qui lui a sauvé la vie.
On lit dans cet ouvrage, en plus de son histoire, le combat mené par le peintre, une fois libéré, pour témoigner de ce qui fût, par un texte, par des tableaux, pour que chacun se souvienne des victimes, pour que justice leur soit rendue.
Le graphisme, très sobre, rend hommage à l’œuvre du peintre, à son devoir de mémoire.

Martha et Alan se sont connus à l'école. Tout de suite, ils sont devenus amis. Le temps a passé, ils ont vécu plein de moments qui ont laissé traces différentes chez l'un et l'autre.
Et puis, les évènements familiaux, l'Histoire les ont séparés.
Alan raconte comment il a continué de penser à Martha, s'est enquis du devenir de Martha, espérant la revoir, comme ça, mine de rien.
Et, on découvre comment Martha a, elle aussi, continué de penser à Alan.
Le livre est beau. Chaque page comme un tableau, donne profondeur au texte.
Superbe ouvrage.

D'abord, c'est de voir son visage dessiné qui bouleverse.
Puis, ce visage, à moitié dans la pénombre, revient, se raconte, nous fait le sentir là, nous fait entendre sa voix.
Bien sûr, son histoire se déroule, ses rencontres personnelles et professionnelles, liées, forcément.
On lit ses chocs, ses blessures, ses coups de gueule, sa façon bien à lui d'être le formidable acteur et cet être complexe qui devait impressionner ceux qui l'ont rencontré.
On perçoit les fêlures, les blessures dites franchement ou avec pudeur.
C'est étrangement bon et émouvant de retrouver cet homme dans cette B.D.

Des mémés qui font bien rigoler, d'avoir un avis sur tout ou rien précisément.
Des histoires courtes à dormir debout ou à se plier de rire.
Du quotidien, élevé au niveau de l'universel.
De l'inattendu, pourtant bien prévisible quand on y pense.
Bref, vous trouverez là de quoi passer un moment pas piqué des hannetons.
Prière de ne pas s'effaroucher pour apprécier !

Qu'est-ce qui a poussé cette jeune femme à quitter son emploi, son appartement, ses amis, sa famille pour acheter un bout de forêt et y vivre dans une cabane ?
Dans ce livre, des extraits de ce qui fut son journal, transformé en roman, on saisit toute la quête de sens, qui ne peut que se faire au milieu de la nature, dans un dépouillement tel que seul ce qui est nécessaire est pertinent.
C'est aussi un acte militant, individuel certes, mais convoquant à vivre dans l'idée d'une responsabilité envers le genre humain et la nature plus largement.
Revigorant.