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une vie de roman

Éditions Télémaque

Conseillé par
26 octobre 2011

"Balzac une vie de roman" de Gonzague Saint Bris

Quel bonheur que de retrouver Balzac, auteur imposé durant les années de lycée, mais peut-être inacessible sur nombre de ses sujets pour des adolescents à l'aube des découvertes de l'âme humaine.

Gonzague Saint Bris nous offre la palette, en teintes et demi-teintes, des multiples aspects de la personnalité de Balzac.
Son oeuvre est le reflet de sa vie qui ne semble être que contradictions :
- l'amant éloigné mais fidèle de Madame Hanska et les incessantes conquètes féminines,
- le "bon vivant" alternant les périodes de repas pantagruéliques et les voyages d'agrément aves celles de travaul acharné,
- le royaliste et le légaliste émaillant ses écrits d'idées révolutionnaires pour l'époque touchant à l'institution du mariage et plus globalement aux moeurs ...

Gonzague Saint Bris nous révèle avec "légèreté" l'énormité de l'oeuvre de Balzac, y compris les "pépites" textes souvant ignorés du grand public.

Si la biographie d'André Maurois fait autorité, celle de Gonzague Saint Bris est une "pépite" qui devrait figurer dans toutes les bibliothèques familiales.

Conseillé par
9 octobre 2011

"L'hirondelle du faubourg" de Vera Belmont et Anne-marie Philipe

Je n'apprécie déjà guère les interviews de quelques lignes dans les revues mais tout un livre, c'est trop !

Pour l'essentiel, cela s'apparente à du voyeurisme mais ce genre peut plaire ... Anne-Maris Philipe n'échappe pas aux questions qui ne présentent aucun intérêt telles : Quelle cuisine aimes-tu ? Quel parfum ? Quel animal ? et ainsi de suite.

De plus, si la cinéaste possède quelques réels talents (et quelques uns de ses films le prouvent), sa personnalité m'a dérangée.
Elle ne semble pas avoir beaucoup évolué par rapport à son militantisme de jeunesse et n'a jamais en cause ses idées.

Elle critique très méchamment un certain nombre de metteurs en scène ou d'acteurs sans jamais imaginer qu'elle même devait être ingérable.
Quel comportement avait-elle lorsqu'elle évoluait ivre sur les plateaux de tournage ? Elle n'y fait pas une allusion, ce sont les autres qui sont caractériels.

Un livre décevant.

Conseillé par
3 octobre 2011

Etrange

J’y ai mis la meilleure volonté du monde mais je n’ai lu que 240 pages sur les 321 de ce livre.
Il m’arrive très rarement d’abandonner un livre sans en connaître le dénouement et je suis plutôt éclectique dans mes choix (à titre d’exemple, j’ai terminé hier soir la relecture de « Thérèse Desqueyroux » après m’être plongée dans l’excellente biographie en 2 volumes de Mauriac et après une détente avec Millenum …).

En vain, je me suis donc efforcée de m’intéresser à « La malédiciton de Jacinta ».
En effet si, sur un plan psychologique, je situe les principaux personnages , que sont les enfants Pepino et Twiggy, je ne les retrouve pas au fil du récit qui flirte avec l’irréalité.
Les interactions entre Pepino et les divers facteurs de la série télévisée à laquelle il a participé me sont apparues tout à fait fumeuses alors même qu’elles constituent l’essentiel du récit.
Pepino existe-il réellement ? Il semblerait que oui dans sa relation avec Twiggy mais aucun autre personnage ne le reconnait ….
Un livre pour le moins étrange et auquel je n’ai pas pu adhérer.

Conseillé par
3 octobre 2011

Un moment de bonheur

J’ai lu ce bref roman comme j’aurais dégusté une tasse de thé dans une salon plein de charme en égrenant mes meilleurs souvenirs avec une amie chère.
Dans « La maison de thé », rendez-vous est donné à des personnages mythiques, légendes vivantes de la première moitié du XXe siècle.
Jacques Tournier les fait revivre pour le plus grand bonheur du lecteur et d’Hugo, petit-garçon âgé de 6 ans.
L’auteur, que le lecteur imagine dans le rôle du grand-père à l’aube de sa vie, partage avec Hugo les souvenirs d’une vie jalonnée de rencontres exceptionnelles qui l’ont profondément marqué.
Et la promenade dans le passé de l’auteur permet de rencontrer dans l’univers de la peinture Vittore Carpaccio, Toulouse-Lautrec et Chardin et dans le domaine musical, les chanteuses Barbara et Pauline Viardo ainsi que Chopin associé immanquablement à George Sand et à Nohant.
Il fait un détour par le théâtre pour évoquer Gérard Philippe, Yvonne Printemps, Pierre Fresnay et Suzanne Flon.
Mais, il semble s’attarder particulièrement sur les romanciers Francis Scott Fitzgerald et Carson McCullers, avec laquelle il a partagé de longs moments de sa vie car il en a été le traducteur.
Cette lecture m’a procuré un moment de bonheur partagé avec Hugo.

Conseillé par
3 octobre 2011

Envoûtant !

Le décor est planté dans le nord ouest des États-Unis : forêt, rivière, animaux sauvages et notamment les ours, camp de bûcherons et de draveurs.
Dominic, cuisinier claudiquant y élève seul son fils unique, Danny, sous la houlette de son vieil ami anarchiste, Ketchum.
Ketchum et Dominic partagent le secret de la mort de la mère de Danny.
Une nuit, Danny croyant qu’un ours attaque son père, tue sa maîtresse, laquelle est également celle du shérif, cow-boy alcoolique et brutal qui n’aura de cesse de se venger.
D’où la fuite incessante de Dominic et de Danny.
Dominic restera cuisinier et Danny deviendra romancier à succès…

L’histoire se déroule dans une ambiance surréaliste mais dans le cadre de situations plausibles, et le lecteur retrouve les thèmes chers à Irving : l’absence de la mère, la disparition des êtres chers, la condition de écrivain, les troubles de la sexualité, la nature et …. les ours.

Ce nouveau roman de John Irving, ou plus précisément ce conte, m’a littéralement envoûtée.