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20 avril 2013

D'amour et de mort

La fin de vie, chacun y est confronté, pour soi comme pour les autres. C'est ce que raconte avec pudeur et justesse Emmanuelle Bernheim dans ce récit qui se lit d'une traite. Victime d'un AVC, son père André Bernheim, se retrouve cloué dans un lit d'hôpital, handicapé. Il ne se reconnaît pas dans ce corps allongé qui le dégoûte. Il veut en finir et demande à sa fille de l'aider à mourir. De la stupeur au refus jusqu'à l'acceptation, les réactions et les sentiments les plus contradictoires se succèdent chez les soeurs Bernheim, Emmanuelle et Pascale. Et si aider son père à disparaître était une ultime preuve d'amour filial? Mais comment procéder à un suicide assisté, la pratique étant interdite en France et les peines encourues allant jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende? Emmanuelle Bernheim n'entend pas ici apporter de réponse. Elle fait part de son expérience en termes dépouillés et forts. " Tout s'est bien passé " un témoignage en forme de coup de poing qui parle de l'essentiel: d'amour et de mort.

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19 avril 2013

Qui ne dit mot consent

Dès la première page de « La désobéissance d’Andreas Kuppler » on se trouve plongée dans l’Allemagne de 1936. L’Allemagne d’Hitler qui pavoise et montre ses muscles à l’occasion des jeux Olympiques d’été à Berlin et ceux d’hiver à Garmisch-Partenkirchen.  C’est cette époque qui est l’objet du roman. Ce temps du nazisme d’avant la guerre, qui gangrène les esprits, mine les familles jusque dans leur intimité, pousse chacun à se définir par rapport à ce fascisme qui se répand à la vitesse de la peste.

Andréas Kuppler est journaliste sportif. Il se trouve soumis à toutes les pressions. Celle de sa belle famille, prussienne et militante nationale socialiste, celle de son journal qui voudrait que sa couverture des jeux d’hiver soit plus militante, et celle de sa  femme atteinte de dépression, obsédée par son désir insatisfait de grossesse à une époque où le reich vénère la maternité.

Tous ces gens sont terriblement normaux et vivent une vie terriblement normale. C’est cela la force de ce livre. Montrer comment imperceptiblement le pire se met en place, ce moment où chacun est confronté à lui-même.  Ce livre n’est pas une longue dissertation, ni un essai historique ou philosophique. Il raconte une histoire simple, qui résonne si juste qu’on pourrait la croire réelle. Une  histoire attachante dont on aurait tellement voulu qu’elle se termine autrement.

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19 avril 2013

Le vagabond inspiré

Chef-d’œuvre : nom masculin désignant « l’œuvre la plus parfaite de », et l’un des termes les plus galvaudés de la production écrite et orale de notre temps. Et pour cause : depuis sa première évocation en 1752 par Voltaire, le chef-d’œuvre littéraire (puisqu’il sera question de cet art uniquement) pâtit d’un vide bibliographique qu’entend faire reculer Charles Dantzig dans cet essai, à défaut de le combler. On est loin des trois-parties-trois-sous- parties inhérentes (c’est bien connu) à tout devoir sérieux : Dantzig a passé le cap de la bonne copie et de la course aux médailles. Aux analyses culturelles, il mêle souvenirs personnels et remarques socio-morales, étayés par un étonnant panel d’exemples faisant se côtoyer " Le Ravissement de Lol V. Stein " et Michael Jackson, Steve Jobs et Pasolini, Thom Gunn et Tarantino, l’auteur réglant au passage ses comptes avec l’ "Ulysse " de Joyce, « livre écrit comme on se ronge les ongles ». Le tout en un peu plus de soixante-dix courts chapitres s’apparentant davantage à des pistes de réflexion qu’à des entrées de dictionnaire. Rien de pontifiant donc dans cet ouvrage au ton vif et enjoué (encore faut-il ne pas être allergique aux aphorismes) et aux allures de Carte du Tendre de l’essai. Le lecteur suit effectivement Dantzig dans son vagabondage inspiré et recueille, étape après étape, les précieux indices qui lui permettront d’ériger sa propre définition. Au-delà de la forme parallélépipédique du livre, dont l’auteur aimerait lui-même s’affranchir, le chef-d’œuvre est un monde à part entière, régi par des lois qui lui sont propres, inexploitables en dehors de ses frontières. Cet objet si parfait, subtilement comparé au chant du rossignol, infinitésimal chef-d’œuvre de la nature, n’est pour autant ni « désincarné », ni « intemporel », ni « vaporeux ». En cela, Dantzig rompt avec la tradition romantique de l’inspiration divine et du poète messager pour asseoir l’ancrage spatio-temporel du chef-d’œuvre, et son imperfection nécessaire, puisque né de la main de l’homme. Pessimiste, un tantinet désabusé, il rappelle enfin que le chef-d’œuvre n’est pas à l’abri de l’assoupissement, à l’image de l’ "Astrée " d’Honoré d’Urfé, best-seller en son époque, et que sa survie dépend de l’attention que lui porte le lecteur. Une histoire d’amour, donc.

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18 avril 2013

Paroles de cocus

Trois hommes un peu égarés dans leur vie conjugale entrent en contact sur un forum et deviennent instantanément intimes. Farouk, Laurent et Reynald ne se ressemblent pourtant pas. Reynald est un vieux beau qui aborde péniblement la cinquantaine et vit des royalties que lui rapporte sa femme Lauriane, une bimbo beaucoup plus jeune que lui dont il manage la carrière de chanteuse. Mais, après l’avoir adulé, Lauriane est aujourd’hui amoureuse d’un autre. Reynald l’emmène à Cassis en espérant que sous le soleil elle oubliera l’importun. Laurent a grandi dans les quartiers nord de Marseille. Grâce à sa tchatche, il a été le meilleur agent immobilier du sud-est, ce qui lui a beaucoup rapporté. Mais Laurent a perdu son travail et ne sait comment l’avouer à Delphine, sa bourge d’épouse qu’il commence à détester. Farouk vit également à Marseille. Fou amoureux de sa femme Chloé, il est désespéré parce qu’il pense qu’elle le trompe. Tous trois se rencontrent grâce à un site internet un peu particulier, où des hommes rêvent d’offrir leur femme à d’autres, d’assister à leurs ébats, et certains passent à l’acte.

Farouk, Laurent et Reynald se mettent à échanger des messages en mode privé, trouvent un inespéré réconfort dans leurs conversations et décident de se rencontrer dans un bar de nuit à Marseille. Ce qu’ils font, et une franche amitié virile s’installe entre eux dès ce premier soir.

L’histoire aurait pu en rester là, dans cette association de trois aigris passant leur soirée à remâcher leur rancœur contre leurs femmes, Reynald offrant Lauriane aux deux autres, pour la punir de lui échapper. Mais la folie et la perversité s’emparent de ce livre qui se transforme en polar porno et sanglant dont, bien entendu, on taira l’issue. Si l’on fait abstraction de quelques invraisemblances et lourdeurs de premier roman, on ne lâche pas ce texte. Un texte écrit par une femme, et c’est bien là son intérêt. L’auteur, dont c’est le premier roman, ausculte implacablement les réflexes machistes de ses protagonistes, et place au centre de son histoire la question toujours acérée de l’émancipation des filles.

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17 avril 2013

L'histoire de Rosetta Banana et de quelques autres

**Mes petites histoires d'animaux**

Voici un livre que l’on gardera pendant de nombreuses années et qui aura une place de choix dans le cœur de votre enfant !

Il s’agit d’un premier livre d’histoires à lire lors des moments calmes de la journée, au réveil, avant la sieste et au coucher.

Une dizaine d’histoires originales sont proposées autour d’animaux tels que la vache, le kangourou, le chat ou encore l’incontournable loup …

Il y a l’histoire de Rosetta Banana, petite cochonne toute mignonne que ses camarades d’école ignorent et rejettent car ils la pensent sale. Elle réussira à les convaincre du contraire en les invitant à prendre un bain de boue géant parfumé de fleurs et d’huile qui rend la peau douce et soyeuse. La journée se terminera par un joyeux et délicieux goûter avec plein de nouveaux copains !

Il y a également l’histoire d’Armande la vache qui n’aime ses tâches et qui souhaite ressembler à sa voisine Mélusine, vache à robe unie. Armande cherche des moyens de les dissimuler, peindre dessus, se rouler dans la boue … Mélusine va montrer à Armande que de nombreux animaux tachetés tels le guépard, le jaguar ou encore la girafe font partis des plus beaux animaux du monde. Armande convaincue comprend  que ses tâches sont une chance ! Elle peut désormais profiter de la vie entourée de ses amis de la ferme.

Enfin, on peut aussi lire l’histoire du Loup et la taupe. Il fait froid dehors et il neige, la petite taupe est sous sa couette bien au chaud. Elle va recueillir tous ses amis de la forêt qui n’ont pas trouvé d’abris, qui souffrent du froid et qui craignent le loup qui se cache dans la forêt : la grenouille, le blaireau, la mésange et ses petits…Survint le loup qui frappe à la porte et qui s’invite chez la taupe, devenue un repaire de chair fraiche. Passées la surprise et la peur, la taupe et ses amis vont se défendre et réussir à capturer le loup. Pour se remettre de leurs émotions, ils vont tous se retrouver autour d’une marmite de soupe à l’oignon qu’ils dégusteront dans la joie et la bonne humeur.

Toutes les histoires sont illustrées avec des dessins soignés et colorés. Elles enchanteront vos enfants et les initieront de manière subtile et déguisée à la différence, la solidarité et l’acceptation de soi.

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