L'effroi et la terreur, esclavage, poison et sorcellerie aux Antilles
Format
Broché
EAN13
9782359250657
ISBN
978-2-35925-065-7
Éditeur
Empêcheurs de penser en rond
Date de publication
Collection
Les Empêcheurs de penser en rond
Nombre de pages
325
Dimensions
20,7 x 14,2 x 2,3 cm
Poids
326 g
Langue
français
Code dewey
972.9
Fiches UNIMARC
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L'effroi et la terreur

esclavage, poison et sorcellerie aux Antilles

De

Empêcheurs de penser en rond

Les Empêcheurs de penser en rond

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Une étrange épidémie d'" empoisonnements " s'est répandue dans les Antilles françaises aux XVIIIe et XIXe siècles. Les colons prêtent aux " nègres " (sorciers et guérisseurs) une extraordinaire force de nuisance et d'effrayants pouvoirs.L'incapacité de la justice ordinaire à mettre fin au fléau entraîne la création de juridictions spéciales et une répression épouvantable. L'auteure fait la généalogie passionnante de cette grande peur, elle en reconstitue la logique sociale et toute la violence.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, un étrange fléau affole les colons des Antilles françaises : le " poison ". Ce terme est souvent associé – voire assimilé – à celui de " maléfices ", les " empoisonneurs " étant d'ailleurs fréquemment dénoncés comme " sorciers ". Les imputations de crime d'empoisonnement participent d'un système de croyances magiques qui amène les maîtres à prêter aux nègres une extraordinaire force de nuisance fondée sur une science botanique occulte associée à d'effrayants pouvoirs. L'effroi qui saisit les colons engendre la terreur contre les esclaves : terreur illégale exercée à titre privé par les maîtres mais aussi terreur légalisée par la création de juridictions spéciales puis par l'instauration d'un impitoyable dispositif administratif de répression. Dans ce livre bouleversant, l'auteure trace avec précision la généalogie de cette grande peur et en reconstitue la logique sociale en s'appuyant sur des récits et des documents souvent totalement inédits. La violence esclavagiste mise en lumière par l'analyse du crime d'empoisonnement est tout autant la violence ordinaire (privations quotidiennes, travail effectué sous le fouet, châtiments corporels banalisés) que celle qui prend les formes les plus cruelles pour signifier aux esclaves que leur sort est entre les mains du seul maître, qu'aucun autre pouvoir (politique, judiciaire ou religieux) ne peut leur venir en aide.
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