La Vie secrète du seigneur de Musashi / Le Lierre de Yoshino, (suivi de) Le Lièvre de Yoskino
Format
Broché
EAN13
9782070702282
ISBN
978-2-07-070228-2
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Du monde entier
Nombre de pages
216
Dimensions
20,5 x 14 x 1,9 cm
Poids
310 g
Langue
français
Langue d'origine
japonais
Code dewey
895.634
Fiches UNIMARC
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La Vie secrète du seigneur de Musashi / Le Lierre de Yoshino

(suivi de) Le Lièvre de Yoskino

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Gallimard

Du monde entier

12.10
Les deux brefs romans historiques ici réunis ont été écrits en 1931 et 1932. Ils expriment, avec un raffinement et une culture exceptionnels, l'obsession de la perversion sous différentes formes. Il s'agit, dans le premier récit, d'une chronique consacrée à un guerrier imaginaire du XVIᵉ siècle, et, dans le second, d'un journal de voyage dans la région de Yoshino, zone reculée de montagnes, vestige de la civilisation médiévale. Le seigneur de Musashi passe pour vertueux. Tanizaki, transformé en historien, s'attache à rétablir la vérité qui est tout autre. Dans son enfance, le héros a assisté à une scène bouleversante : dans la salle obscure d'un château, où il est
retenu comme «otage d'honneur», il surprend de jolies femmes en train de maquiller et de classer des têtes coupées de guerriers ennemis. L'enfant remarque alors une tête particulièrement saisissante, que l'on surnomme «tête de femme», c'est-à-dire une tête dont on a arraché le nez pendant le combat. C'est le point de départ d'une hantise et d'un fantasme. Le roman raconte une vie tout entière employée à reconstruire cette image de l'enfance, et le Roman de Genji sert de toile de fond à ce récit d'une extraordinaire violence. Le lierre de Yoshino se présente sous la forme de simples notes de voyage. L'auteur se souvient d'un séjour qu'il avait effectué dans la région de Yoshino alors qu'il préparait un roman, vingt ans auparavant. Il était accompagné d'un vieil ami, avec lequel il s'était livré à ces «divagations» historiques, littéraires, musicales, culinaires que suscitent les lieux traversés. Mais ces digressions, qui révèlent la profonde connaissance que l'auteur de l'Éloge de l'ombre avait de la civilisation classique, cachent un mystère, celui de la mère du vieil ami. On lit alors l'un des plus beaux textes que Tanizaki ait jamais écrits : son intérêt réside moins dans l'anecdote proprement dite que dans l'évocation poétique d'un monde perdu et d'une des régions les plus belles du Japon.
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