- Format
- Broché
- EAN13
- 9782385210298
- ISBN
- 978-2-38521-029-8
- Éditeur
- Le Passeur
- Date de publication
- 07/11/2024
- Collection
- EMOI FRONTIERE
- Nombre de pages
- 264
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Un délicieux ouvrage parcouru d'humour où s'entrecroisent plusieurs thèmes chers au cœur du grand écrivain voyageur.Préface d'André Velter.Prix Roger Caillois 1996.
Gilles Lapouge est un mauvais élève. Il aime mieux les récréations que les salles de cours. Il confond l'histoire avec la géographie et ne croit qu'à la littérature. Les merveilles du monde, l'aventure humaine n'existent que dans l'imagination, la mémoire et les livres.
Dans ce recueil qui semble un roman d'aventures, il nous parle de l'odeur, du goût et du bruit de la neige, des oiseaux de paradis ornant les timbres-poste, des paysages imaginaires de Giono et du rêve géographique de Napoléon qui prend l'eau et le froid en Russie. Il piste Stevenson et Modestine, son ânesse récalcitrante, sur les pentes des Cévennes, médite sur la mort des bibliothèques, sur le destin des livres et la cendre, fait quatre pas dans les beaux nuages d'Islande, s'enthousiasme pour leurs sagas écrites dans la nuit et pour le trop méconnu Knut Hamsun, égratigne les écologistes et Lacan, écoute les vents éternels du Mato Grosso... Autant de sujets que Gilles Lapouge traite avec une érudition souriante pour, dirait-on, le seul bonheur d'écrire. Cet amour de la littérature, ce goût de la liberté intellectuelle éclairent ces pages ironiques et raffinées qui forment un musée secret, un guide de voyages dans les paysages magiques de l'esprit, une leçon de sagesse et d'humour.
Extrait : " Le feu de bois est comme les peintures de Chosroês. Il n'esquinte pas le froid. Il le câline. Il ne l'exile ni ne le guillotine. La cheminée n'a pas la vanité d'anéantir l'hiver. Elle le magnifie, elle en augmente les cristaux, les beautés. Même à deux pas d'un feu de bûches, le froid conserve l'entièreté de ses droits et donne du prix à la chaleur qui nous vient des flammes. Il continue à vaquer à ses occupations dans la pièce. Il est à peine tenu en lisière, poliment regroupé au fond de la salle commune. Le résultat enchante. La famille, accumulée autour de la cheminée dans une promiscuité préhistorique et érotique, forme une tribu de ventres chauds et de derrières froids. Autre avantage : quand vous quittez la pièce centrale pour monter dans vos chambres, vous traversez des solitudes – des Sibérie, des îles Sakhaline, des Kerguelen. "
Gilles Lapouge est un mauvais élève. Il aime mieux les récréations que les salles de cours. Il confond l'histoire avec la géographie et ne croit qu'à la littérature. Les merveilles du monde, l'aventure humaine n'existent que dans l'imagination, la mémoire et les livres.
Dans ce recueil qui semble un roman d'aventures, il nous parle de l'odeur, du goût et du bruit de la neige, des oiseaux de paradis ornant les timbres-poste, des paysages imaginaires de Giono et du rêve géographique de Napoléon qui prend l'eau et le froid en Russie. Il piste Stevenson et Modestine, son ânesse récalcitrante, sur les pentes des Cévennes, médite sur la mort des bibliothèques, sur le destin des livres et la cendre, fait quatre pas dans les beaux nuages d'Islande, s'enthousiasme pour leurs sagas écrites dans la nuit et pour le trop méconnu Knut Hamsun, égratigne les écologistes et Lacan, écoute les vents éternels du Mato Grosso... Autant de sujets que Gilles Lapouge traite avec une érudition souriante pour, dirait-on, le seul bonheur d'écrire. Cet amour de la littérature, ce goût de la liberté intellectuelle éclairent ces pages ironiques et raffinées qui forment un musée secret, un guide de voyages dans les paysages magiques de l'esprit, une leçon de sagesse et d'humour.
Extrait : " Le feu de bois est comme les peintures de Chosroês. Il n'esquinte pas le froid. Il le câline. Il ne l'exile ni ne le guillotine. La cheminée n'a pas la vanité d'anéantir l'hiver. Elle le magnifie, elle en augmente les cristaux, les beautés. Même à deux pas d'un feu de bûches, le froid conserve l'entièreté de ses droits et donne du prix à la chaleur qui nous vient des flammes. Il continue à vaquer à ses occupations dans la pièce. Il est à peine tenu en lisière, poliment regroupé au fond de la salle commune. Le résultat enchante. La famille, accumulée autour de la cheminée dans une promiscuité préhistorique et érotique, forme une tribu de ventres chauds et de derrières froids. Autre avantage : quand vous quittez la pièce centrale pour monter dans vos chambres, vous traversez des solitudes – des Sibérie, des îles Sakhaline, des Kerguelen. "
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