Format
Broché
EAN13
9782953610215
ISBN
978-2-9536102-1-5
Éditeur
SAM SUFY
Date de publication
Dimensions
20 x 12,5 x 0,2 cm
Poids
40 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Nouvel éloge de la masturbation

un panégyrique faict solitairement et en secret

De

Illustrations de

Sam Sufy

5.00
Lu dans le blog du Monde, Thierry Savatier, article du 07 octobre 2010 :
Onanisme : Caumon contre Tissot.
Parmi les auteurs de cette rentrée littéraire, l'écrivain Patrice Caumon s'inscrit bel et bien dans la catégorie des mauvaises fréquentations!Car après son malicieux-et très sérieux-livre de cuisine, intitulé "Les plats qui font péter", il s'attaque aujourd'hui à un autre sujet, sinon tabou, du moins qui "traîne encore-écrit il-un parfum de déshonneur", en publiant le Nouvel éloge de la masturbation (...)
Sur la page de garde de cette édition, suivant les habitudes des petits livres libertins des XVIIe et XVIIIe siècles, l'auteur s'est plu à ajouter un sous-titre : " Un panégyrique faict solitairement et en secret". Outre une typographie soignée, l'ouvrage inclut des illustrations de Vincent Marco, discrètement explicites.
Ceux qui penseraient trouver dans ce court texte des conseils pratiques et techniques, voire des anecdotes égrillardes, seront toutefois déçus; il s'agit d'un essai argumenté (et non, en dépis de son thème, d'un manuel...) dont l'ambition avouée est de "tout reprendre depuis le début". L'origine donc... Selon P. Caumon, c'est à Montaigne que nous devons la première occurence du substantif "masturbation". Après avoir précisé l'étymologie latine de cette pratique qui remonte aux premiers âges de l'humanité, l'auteur, tel un photographe scientifique, traite son sujet selon différents angles : masturbation et imagination, et dangers, et mariage, et voyeurisme, et textes révélés, et pouvoir, etc. Certaines sections se limitent à un rapide paragraphe, d'autres font l'objet de plus amples développements, tel "masturbation et musique", un axe d'observation finalement logique pour un écrivain qui est aussi interpète de ses propres chansons.
Dans son ouvrage, Patrice Caumon manie habilement le paradoxe, multiplie les propos iconoclastes, non sans finesse toutefois, et fait un sort aux interdits religieux qu'il restitue dans leur contexte d'origne : "c'est en élargissant l'interprétation de l'épisode d'Onan que les églises ont mis la masturbation au ban des conduites admises. Le mouvement est clair : Dieu a besoin d'enfants, la semence ne doit pas être perdue, etce, croit-on, même en l'absence departenaire. C'est clairement une pensée pénétrée de gnose, où le corps est toujours l'impur".
L'auteur réduit aussi à néant toutes les légendes colportées jusqu'au début du XXe siècle sur la prétendue nuisance de la masturbation pour la santé de ceux qui s'y adonnent...
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