Oeuvre poétique, 3, Au bout du monde, 759
Format
Broché
EAN13
9782251450810
ISBN
978-2-251-45081-0
Éditeur
Belles Lettres
Date de publication
Collection
BIBLIOTHEQUE CH
Séries
Oeuvre poétique (3)
Nombre de pages
560
Dimensions
19,2 x 12,6 x 3,3 cm
Poids
568 g
Langue
multilingue
Langue d'origine
chinois
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3 - Au bout du monde

759

De

Édité par

Belles Lettres

Bibliotheque Ch

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Dans ce troisième volume de l’œuvre poétique de Du Fu (712-770) figurent 95 poèmes composés entre le printemps et l’hiver 759, une année charnière dans la vie du poète qui le vit renoncer à sa carrière gouvernementale et prendre la route de l’exil vers la province occidentale du Gansu.Tout au long de cette pérégrination, marquée par des conditions de vie extrêmement précaires et des sentiments lancinants d’errance, Du Fu chante l’abandon, l’indignation, la souffrance, l’ironie, la tristesse et parfois la consolation. Déterminé à préserver son intégrité morale face aux turpitudes des temps, il recherche aux confins de l’Empire un sanctuaire où se mettre à l’abri et, du moins l’espère-t-il avant de réaliser l’inanité de son entreprise, une situation lui permettant de faire vivre sa famille.Mais, dans ce « bout du monde » qu’il découvre à Qinzhou, la dernière métropole chinoise à l’ouest au croisement des espaces ouighours et tibétains, non seulement nul ne vient à son aide, mais de plus le poète est le témoin de l’incapacité du pouvoir impérial à contenir la pression croissante des « barbares » sur cette frontière dont la défense a été affaiblie par la guerre civile. Ses poèmes manifestent une dimension personnelle jamais atteinte jusqu’ici : le lettré confucéen, qui avait tant espéré éclairer le règne de son souverain, trouve dans les ressorts les plus intimes de ses émotions l’expression du désenchantement et de la solitude. Abandonné de tous, conduisant femme et enfants affamés sur des corniches vertigineuses au fin fond du pays, à la recherche d’un logis qui se dérobe à chaque étape, Du Fu ne survit au bord des précipices que par la magie de ses chants : « la littérature honnit un destin accompli, les démons se régalent des gens qui s’égarent… jette-donc un poème ! »
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