Dur Désir

« Les plus beaux chevaux de course sont maigres » disait Nietzsche et il s’agit ici d’un roman svelte, rapide et dense.Le fil narratif principal ? Il pourrait se résumer ainsi : Elle ? C’est une ancienne sportive de haut niveau secouée par la vie. « Secouée » est le mot. Lui ? Il enseigne la littérature, pratique le théâtre et aime la poésie. Il n’est pas facile non plus. Trop de blessures venues de trop loin. Elle a écrit un livre. Seule. Un vrai. Rageur, plein d’espoir, de bruit et de fureur. Il l’a lu et aimé. Se rapproche d’elle ou essaie. Pas simple. Vite cabrée, vite effarouchée, elle a l’art de décrocher – et de décocher ! La littérature peut-elle être une voie vers l’amour, le leur, s’il existe ?Outre les personnages principaux – la protagoniste et le narrateur – on y croise une jeune fille de dix-huit ans, un psychiatre-psychanalyste truculent, quelques originaux, un cours de théâtre sans textes ( ni « têtes »), une moto qui donne parfois le tempo et une journaliste en quête rapprochée…L’auteur a apporté ses soins au rythme et au ressenti du style, à l’importance et la présence de la voix.