Les deux-cents familles
Format
Broché
EAN13
9782262005269
ISBN
978-2-262-00526-9
Éditeur
Perrin
Date de publication
Nombre de pages
238
Dimensions
23 x 15,5 x 1,9 cm
Poids
355 g
Langue
français
Code dewey
330.944
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les deux-cents familles

De

Perrin

Indisponible
La part de la légende ou de la polémique dans cette expression des "deux cents familles" et le rôle de certaines lignées économiques ou financières dans l'histoire de la France.
Il eut son heure de gloire, le slogan des "deux cents familles", maîtresse occultes des destinées françaises. C'est le 28 octobre 1934, à la tribune du congrès radical de Nantes, qu'Edouard Daladier l'a lancé. La formule a fait recette, elle a contribué à la victoire du Front populaire. Ce monstre à deux cents têtes - toujours les mêmes - qui, de génération, aurait tenu, directement ou indirectement, les rênes du pouvoir et symbolisé l'exploitation des travailleurs, a eu la vie longue. Un demi-siècle plus tard, le slogan et ses succédanés gardent encore des vertus politiques. Tour à tour, il a engendré "le mur de l'argent", les trusts, les grands monopoles, les multinationales - et jusqu'aux "noyaux durs" des sociétés privatisées. Riche progéniture, que ne cesse d'entretenir le mythe des puissances d'argent auxquelles s'allieraient ou se heurteraient les gouvernements.Est-ce bien un mythe ? Il a pris sa source dans l'ancien statut de la Banque de France, qui réservait son assemblée à ses deux cents plus gros actionnaires. Il s'est concrétisé dans le conseil de régence de cette même Banque de France, où siégèrent durant des décennies des Rotschild, des Mallet, des Hottinguer etdes Wendel. Il ne s'est pas volatilisé du jour où la banque est devenue une institution d'Etat.Avec la clarté et la precision qu'on lui connait, René Sédillot démêle, de 1804 à nos jours, dans les antécédents et la postérité des "deux cents familles", la part de la légende ou de la polémique et la part de la vérité. Le rôle de certaines lignées économiques ou financières, dans l'histoire de la France, n'est pas négligeable. Mais il est loin d'être décisif et il n'a pas joué seulement en faveur de la droite. Il a été tenu en échec plus souvent qu'il ne s'est imposé. Les individus, en fin de compte, ont pesé plus que les familles.Mais les slogans ont la vie dure. Celui des "deux cents familles", plus ou moins rajeuni, est toujours prêt à resservir.
René Sédillot est docteur en droit, licencié ès lettres, Sciences-Po. Journaliste, il a été rédacteur en chef, puis directeur de la Vie française, président de l'Union de la Presse économique et financière européenne. Historien, il a publié des ouvrages d'histoire générale (son Survol de l'histoire du monde a été édité en de nombreux pays), des ouvrages d'histoire économique (Histoire du pétrole, Histoire du franc). Des traductions dans dix-huit langues. Il a fait paraître en 1986, à la Librairie Académique Perrin, dans cette même collection le Coût de la Révolution française.
S'identifier pour envoyer des commentaires.