- EAN13
- 9791094841679
- Éditeur
- Premier Parallèle
- Date de publication
- 15/02/2018
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Eloge de l'oubli - La mémoire collective et ses pièges
La mémoire collective et ses pièges
David Rieff
Premier Parallèle
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791094841679
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
7.99
Autre version disponible
-
Papier - 1er Parallèle 18,00
Tout le monde s'accorde aujourd'hui à dire qu'il est moral de se souvenir et
immoral d'oublier.
Or les choses ne sont pas si simples, comme nous le rappelle David Rieff,
écrivain et journaliste américain. Ce spécialiste incontesté de l'humanitaire
interroge la nécessité d'entretenir une mémoire collective autour des
tragédies du passé.
Il serait moral de se souvenir et immoral d'oublier – cet absolu éthique fait
aujourd'hui consensus.
Et si c'était un leurre ? Car les choses ne sont pas si simples, comme le
rappelle David Rieff. À la lumière de son expérience de reporter de guerre, en
s'appuyant aussi sur la longue fréquentation des grandes pensées du souvenir
(Yerushalmi, Ricoeur, Margalit, Todorov, etc.), il interroge la nécessité
d'entretenir une mémoire collective autour des tragédies du passé.
Qu'il soit imposé par les vainqueurs ou par des victimes décidées à obtenir
réparation, le souvenir collectif est toujours politique, la plupart du temps
partial, intéressé et tout sauf irrécusable sur le plan historique. Il conduit
bien trop souvent à la guerre plutôt qu'à la paix, au ressentiment plutôt qu'à
la réconciliation, hypothéquant ainsi le difficile travail du pardon – comme
en témoignent aujourd'hui maints endroits de la planète, des Balkans à
l'Afrique en passant par le Moyen-Orient.
L'exercice de mémoire collective, plaide David Rieff, doit être considéré
comme une option, non comme une obligation morale. Parfois, en effet, il est
plus moral – sinon raisonnable – d'oublier.
immoral d'oublier.
Or les choses ne sont pas si simples, comme nous le rappelle David Rieff,
écrivain et journaliste américain. Ce spécialiste incontesté de l'humanitaire
interroge la nécessité d'entretenir une mémoire collective autour des
tragédies du passé.
Il serait moral de se souvenir et immoral d'oublier – cet absolu éthique fait
aujourd'hui consensus.
Et si c'était un leurre ? Car les choses ne sont pas si simples, comme le
rappelle David Rieff. À la lumière de son expérience de reporter de guerre, en
s'appuyant aussi sur la longue fréquentation des grandes pensées du souvenir
(Yerushalmi, Ricoeur, Margalit, Todorov, etc.), il interroge la nécessité
d'entretenir une mémoire collective autour des tragédies du passé.
Qu'il soit imposé par les vainqueurs ou par des victimes décidées à obtenir
réparation, le souvenir collectif est toujours politique, la plupart du temps
partial, intéressé et tout sauf irrécusable sur le plan historique. Il conduit
bien trop souvent à la guerre plutôt qu'à la paix, au ressentiment plutôt qu'à
la réconciliation, hypothéquant ainsi le difficile travail du pardon – comme
en témoignent aujourd'hui maints endroits de la planète, des Balkans à
l'Afrique en passant par le Moyen-Orient.
L'exercice de mémoire collective, plaide David Rieff, doit être considéré
comme une option, non comme une obligation morale. Parfois, en effet, il est
plus moral – sinon raisonnable – d'oublier.
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