Le corps en mouvement, Précurseurs et pionniers de l'éducation physique
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EAN13
9791037601957
Éditeur
Dunod (réédition numérique FeniXX)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le corps en mouvement

Précurseurs et pionniers de l'éducation physique

Dunod (réédition numérique FeniXX)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791037601957
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    7.49

  • Aide EAN13 : 9791037626950
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    7.49
L’obligation scolaire de la gymnastique (puis de l’éducation physique) est
antérieure aux lois républicaines sur l’École gratuite, obligatoire et laïque.
Cette précocité n’est-elle pas, à elle seule, la garantie de sa légitimité ?
Malgré cet avantage, l’éducation physique a toujours eu à subir les assauts de
ceux qui la considèrent inutile, voire dangereuse, ou de ceux qui ne voient en
elle qu’une nécessaire récréation. Entre l’exclusion et la dérision, la seule
issue est de conquérir l’École, cette citadelle prestigieuse de la IIIe
République. C’est à cette tâche que vont se consacrer les précurseurs et les
pionniers de l’éducation physique, ainsi que les courants d’innovation
pédagogique contemporains. Tous leurs efforts convergeront vers un seul but :
montrer que l’éducation physique peut respecter les règles et les usages
scolaires. L’École la condamne donc à faire la preuve de son sérieux. C’est en
s’alignant sur les modèles pédagogiques et didactiques des disciplines
intellectuelles, et en se parant des signes distinctifs des apprentissages
scolaires, que l’éducation physique pourra se faire reconnaître comme une
discipline et une matière d’enseignement authentiques. C’est ce mimétisme qui,
pour nombre de défenseurs de l’éducation physique, est garant de sa
spécificité et de sa légitimité scolaires. L’éducation physique sera scolaire
ou ne sera pas. Mais l’École d’aujourd’hui a perdu de son prestige, elle n’a
plus, comme par le passé, le monopole de l’éducation. Que vaut alors cet
effort centenaire pour la conquérir s’il doit exprimer, sinon un échec, au
moins des résultats superfétatoires. Ne doit-on pas plutôt s’interroger
aujourd’hui sur la nécessaire redistribution des tâches et des compétences
éducatives que traduisent les profonds bouleversements de la pratique sociale
des activités physiques et sportives ? Cette approche différente de l’histoire
de l’éducation physique met à jour les significations des discours et des
pratiques qui justifient ou cautionnent la présence de l’éducation physique à
l’École. Chaque auteur contribue à fournir des éléments d’analyse et de
réflexion à cette question essentielle : l’éducation physique n’existe-t-elle
que parce qu’il y a des professeurs d’éducation physique ? Le débat est
ouvert...
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