- EAN13
- 9782849508978
- Éditeur
- Syllepse
- Date de publication
- 07/01/2021
- Collection
- Alternatives Sud
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Autre version disponible
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Papier - Syllepse 13,00
La simultanéité, l’ampleur et la radicalité des soulèvements populaires de
l’automne 2019 au Chili, en Équateur et au Liban surprennent. Elles obligent à
réévaluer d’autres mouvements, débutés plus tôt et toujours en cours – en
Haïti, au Soudan, en Algérie, à Hong Kong… –, et à porter un regard plus
attentif sur la conflictualité sociale dans le monde. Au-delà des affinités
relevées, la coïncidence dans le temps et la diffusion dans l’espace marquent-
elles un nouveau «printemps des peuples»? Si les revendications et les modes
d’action convergent jusqu’à un certain point, le développement des luttes
demeure tributaire du mode de gestion étatique de la contestation et de la
cohésion des élites au pouvoir. Et les soubassements politiques et moraux de
ces mobilisations sont ancrés dans des histoires nationales, dont l’héritage
est revendiqué. Le visage des révoltes – celui d’une jeunesse urbaine
précarisée au sein de laquelle les femmes jouent un rôle important –, ainsi
que l’évidence médiatique de ressorts communs – l’utilisation des réseaux
sociaux, le recours aux cultures populaires, la spontanéité et l’horizontalité
des modes d’organisation… – méritent d’être interrogés. Ces soulèvements
répondent à des contextes particuliers, mais traduisent aussi de nouvelles
circulations internationales des luttes. Assiste-t-on dès lors à une
mondialisation de la protestation sociale?
l’automne 2019 au Chili, en Équateur et au Liban surprennent. Elles obligent à
réévaluer d’autres mouvements, débutés plus tôt et toujours en cours – en
Haïti, au Soudan, en Algérie, à Hong Kong… –, et à porter un regard plus
attentif sur la conflictualité sociale dans le monde. Au-delà des affinités
relevées, la coïncidence dans le temps et la diffusion dans l’espace marquent-
elles un nouveau «printemps des peuples»? Si les revendications et les modes
d’action convergent jusqu’à un certain point, le développement des luttes
demeure tributaire du mode de gestion étatique de la contestation et de la
cohésion des élites au pouvoir. Et les soubassements politiques et moraux de
ces mobilisations sont ancrés dans des histoires nationales, dont l’héritage
est revendiqué. Le visage des révoltes – celui d’une jeunesse urbaine
précarisée au sein de laquelle les femmes jouent un rôle important –, ainsi
que l’évidence médiatique de ressorts communs – l’utilisation des réseaux
sociaux, le recours aux cultures populaires, la spontanéité et l’horizontalité
des modes d’organisation… – méritent d’être interrogés. Ces soulèvements
répondent à des contextes particuliers, mais traduisent aussi de nouvelles
circulations internationales des luttes. Assiste-t-on dès lors à une
mondialisation de la protestation sociale?
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