- EAN13
- 9782849507216
- Éditeur
- Syllepse
- Date de publication
- 03/01/2019
- Collection
- Alternatives Sud
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Papier - Syllepse 13,00
Huit ans plus tard, que reste-t-il des «printemps arabes»? Une situation de
guerre et de contre-révolution domine la région. Au premier chef, en Syrie, au
Yémen et en Libye, bien sûr. Mais, en réalité, sous une forme menaçante,
larvée ou discontinue, aucun pays n’y échappe complètement. Instrumentalisés
par les grandes puissances, ces conflits deviennent également, et de plus en
plus, la scène où s’affirment et s’entrechoquent les intérêts et rivalités des
puissances régionales émergentes (Iran, Arabie saoudite, Turquie…). Le risque,
toutefois, est de s’en tenir à une lecture uniquement géopolitique et
occidentalo-centrée, autour des stéréotypes que les révolutions arabes avaient
justement fait voler en éclats, pour se figer dans le (faux) dilemme de la
dictature ou du chaos. Et d’occulter les acteurs, les enjeux et la dynamique
des luttes sociales à l’œuvre. La déclinaison des guerres actuelles renvoie
moins aux effets qu’aux causes et revendications des soulèvements de
2010-2011, dont l’onde de choc se fait encore ressentir aujourd’hui. Ainsi,
ces dernières années, du Rif marocain à l’Iran, de Kobané à Gaza, en passant
par la Jordanie, de fortes mobilisations sociales ont secoué une région,
marquée par les inégalités et la jeunesse de sa population… et continueront de
la secouer à hauteur de la demande de «pain, liberté et justice sociale».
guerre et de contre-révolution domine la région. Au premier chef, en Syrie, au
Yémen et en Libye, bien sûr. Mais, en réalité, sous une forme menaçante,
larvée ou discontinue, aucun pays n’y échappe complètement. Instrumentalisés
par les grandes puissances, ces conflits deviennent également, et de plus en
plus, la scène où s’affirment et s’entrechoquent les intérêts et rivalités des
puissances régionales émergentes (Iran, Arabie saoudite, Turquie…). Le risque,
toutefois, est de s’en tenir à une lecture uniquement géopolitique et
occidentalo-centrée, autour des stéréotypes que les révolutions arabes avaient
justement fait voler en éclats, pour se figer dans le (faux) dilemme de la
dictature ou du chaos. Et d’occulter les acteurs, les enjeux et la dynamique
des luttes sociales à l’œuvre. La déclinaison des guerres actuelles renvoie
moins aux effets qu’aux causes et revendications des soulèvements de
2010-2011, dont l’onde de choc se fait encore ressentir aujourd’hui. Ainsi,
ces dernières années, du Rif marocain à l’Iran, de Kobané à Gaza, en passant
par la Jordanie, de fortes mobilisations sociales ont secoué une région,
marquée par les inégalités et la jeunesse de sa population… et continueront de
la secouer à hauteur de la demande de «pain, liberté et justice sociale».
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