George Catlin, Une vie à peindre les Indiens des plaines
EAN13
9782350743394
Éditeur
Magellan & Cie
Date de publication
Collection
Miniatures
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

George Catlin

Une vie à peindre les Indiens des plaines

Magellan & Cie

Miniatures

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782350743394
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    12.99

  • Aide EAN13 : 9782350743394
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    7.99

  • Aide EAN13 : 9782350743394
    • Fichier EPUB, avec DRM Adobe
      Partage

      6 appareils

    7.99

Autre version disponible

La découverte et la fascination pour une civilisation...

En 1838, George Catlin a constitué une « collection » avec tout le matériel
rassemblé patiemment. C’est la première du genre, la plus complète, obtenue
sans contrainte ni spoliation. Il la présente sur la côte est des États-Unis,
où il obtient un succès d’estime mais pas la reconnaissance officielle qu’il
attendait ; puis il s’embarque pour l’Europe où il restera huit ans avec sa «
troupe d’Indiens », recrutée pour l’occasion. Londres et Paris lui font un
triomphe. Le roi Louis-Philippe le reçoit au palais des Tuileries en 1845. Les
danseurs amérindiens qui accompagnent le peintre font sensation. Baudelaire,
Théophile Gautier, Delacroix, George Sand… sont admiratifs de cet ethnologue
avant l’heure qui les plonge dans un monde inconnu, même s’ils ne sont pas
dupes de la signification un peu mortifère de ce spectacle d’une civilisation
en sursis, qui va disparaître dans peu d’années…

Un ouvrage qui dévoile les mémoires du peintre George Catlin, à lire
absolument !

EXTRAIT

J’accourus sur le pont (les chercheurs d’or dormaient encore) et je trouvai l
’avant-pont à moitié couvert d’Indiens ; il y en avait encore un grand nombre
autour du vaisseau, appuyés sur leurs rames, dans leurs canot peints.
Ils apportaient du saumon frais et du saumon sec, des huîtres et des baies
d’airelle, pour faire des échanges. Le capitaine et le lieutenant étaient très
occupés à serrer les provisions, tandis que César, debout, plus grand de la
tête que tout le groupe, le soleil brillant sur ses joues luisantes et sur son
front, sa carabine à la main, essayait en vain de se faire comprendre. Tous
les yeux étaient fixés sur lui, c’était le héros de la scène. Les Indiens qui
étaient sur le pont lui donnaient des poignées de main, et il finit par causer
avec eux au moyen de signes exécutés avec les doigts ; ce qui est curieux,
c’est qu’au nord et au sud de l’Amérique toutes les tribus emploient des
signes identiques. Il put, grâce à eux, me servir d’interprète d’une manière
assez supportable.

À PROPOS DE L'AUTEUR

George Catlin (1796-1872) est un drôle de pistolet. Tout le poussait à assurer
son existence, joyeuse, entreprenante, tonique comme savent le faire mieux que
quiconque ceux que nous nommons aujourd’hui « les Américains ». Au début du
XIXe siècle, sur ce vaste territoire qui incite à l’aventure, il se destine
par conformisme familial à une brillante carrière d’avocat, mais l’aventure,
justement, le rattrape. Il préfère la peinture à la vie morne des bureaux ; il
y passe tout son temps, et quand il ne peint pas, il voyage à la recherche de
ses sujets. À vingt-cinq ans, en 1821, emporté par sa fougue, il lâche tout
pour se faire le témoin de ce qui sera l’unique passion de toute sa vie : les
Indiens, premiers et légitimes habitants de cette terre qui s’étend à perte de
vue. Pour les peindre et les dessiner d’abord, rassembler ce qui fait leur
spécificité ensuite : costumes, masques, coiffes, bijoux, armes, objets,
artisanat… Et toujours prendre des notes innombrables. Tout est devenu pour
lui source d’inspiration et d’émerveillement. Une telle force vitale au
contact direct de la nature lui inspire le plus grand respect, loin, très loin
de la bourgeoisie qu’il a quittée. Il saisit sur le vif ce qu’il voit, ce
qu’il vit, restant de longs moments chez les uns et chez les autres. Il
devient Indien lui-même, ou peu s’en faut, pendant toutes ces années. Il tire
le portrait des chefs, provoquant à la fois la crainte et la stupeur devant le
résultat immédiat de ses oeuvres. Ses modèles veulent être représentés de
face, jamais de profil pour ne pas être un homme à moitié.
S'identifier pour envoyer des commentaires.