Ministère de l'injustice
EAN13
9782246827511
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Ministère de l'injustice

Grasset

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782246827511
    • Fichier EPUB, avec DRM Adobe
      Impression

      Impossible

      Copier/Coller

      Impossible

      Partage

      6 appareils

    14.99

Autre version disponible

Vendôme est un cimetière. On a coutume de dire qu’alors que la place Beauvau
est un tremplin pour les destinées présidentielles, aucun ministre ne survit à
la tâche de garde des Sceaux. La mission est impossible : gérer au quotidien
une justice aux moyens indigents, et satisfaire des Français excédés. La
justice est trop longue, trop chère, incompréhensible. Mais c’est elle qui
fait battre le cœur du pays. On y règle les conflits de voisinage et de
travail, les divorces, les conséquences des crises sanitaires. On y ausculte
la santé des entreprises, on y réprime les délinquants et les criminels. On y
assure la bonne marche de la société.
Les politiques se méfient des magistrats et de leur indépendance et les
tiennent en liberté surveillée. Ils les observent. Prennent jalousement la
main sur leur évolution de carrière. La place Vendôme est une tour de
contrôle. Elle fait remonter les informations les plus sensibles, prévient les
scandales, les déclenche. Ou, mieux, s’essaie à les éteindre.
Les affaires les plus délicates, celles commises par des membres du
gouvernement en exercice, sont jugées par la cour de justice de la République,
accusée d’être une justice d’exception. Macron avait promis sa suppression, la
disant trop clémente. C’est elle qui, aujourd’hui, est chargée des deux
affaires les plus toxiques, dans lesquelles sont mis en cause plusieurs
ministres : la gestion de la crise sanitaire et l’affaire de la prise illégale
d’intérêt visant Éric Dupond-Moretti. Changement radical de discours :
aujourd’hui, le gouvernement estime que les magistrats dépassent leur rôle…
L’indépendance du parquet, véritable tarte à la crème remise sur le plateau à
chaque campagne présidentielle, était aussi une proposition du candidat
Macron. Il ne l’a pas tenue.
Du ministère de la Justice à l’Élysée, d’Éric Dupond-Moretti à Emmanuel
Macron, les auteurs du célèbre Mimi ont enquêté dans les coulisses des plus
grandes affaires de ces dernières années. Portraits, entretiens, chiffres
cachés, choses vues, politiques ou juges célèbres, ce qu’ils révèlent est
explosif.
S'identifier pour envoyer des commentaires.