- EAN13
- 3328140023756
- Éditeur
- Des femmes-Antoinette Fouque
- Date de publication
- 04/09/2018
- Collection
- La Bibliothèque des voix
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
On ne part pas on ne revient pas
Hélène Cixous
Des femmes-Antoinette Fouque
La Bibliothèque des voix
Livre numérique
Ce texte enregistré en lecture publique le 24 novembre 1991, au théâtre de La
Métaphore à Lille, est paru dans la Bibliothèque des voix, dans une lecture à
trois voix de Nicole Garcia, Christèle Wurmser et Daniel Mesguich. « Le goût
du mot assassin dur et doux dans la bouche, il faut pouvoir le dire, le goûter
On pourrait le sertir, le monter comme une pierre À l’anneau de la main,
Comment en est-on venu à le traiter Comme un mot étranger ? L’assassin
L’accessoire essentiel du théâtre, l’as de nos tragédies Pourrais-tu
m’expliquer ce tour de passe-passe Au théâtre, l’être humain est un assassin
En réalité l’assassin s’appelle être humain Je me demande pourquoi nous
appelons théâtre le théâtre seulement, mais pas la vie Et saurais-tu me dire
pourquoi nous craignons tant de voir ce que nous ne craignons pas de faire Le
crime commence au petit déjeuner Entre les tartines les poignards, le soir
Nous étouffons le meilleur de nous Sous un oreiller, je ne sais pas combien
d’enfants. » H. C.
Métaphore à Lille, est paru dans la Bibliothèque des voix, dans une lecture à
trois voix de Nicole Garcia, Christèle Wurmser et Daniel Mesguich. « Le goût
du mot assassin dur et doux dans la bouche, il faut pouvoir le dire, le goûter
On pourrait le sertir, le monter comme une pierre À l’anneau de la main,
Comment en est-on venu à le traiter Comme un mot étranger ? L’assassin
L’accessoire essentiel du théâtre, l’as de nos tragédies Pourrais-tu
m’expliquer ce tour de passe-passe Au théâtre, l’être humain est un assassin
En réalité l’assassin s’appelle être humain Je me demande pourquoi nous
appelons théâtre le théâtre seulement, mais pas la vie Et saurais-tu me dire
pourquoi nous craignons tant de voir ce que nous ne craignons pas de faire Le
crime commence au petit déjeuner Entre les tartines les poignards, le soir
Nous étouffons le meilleur de nous Sous un oreiller, je ne sais pas combien
d’enfants. » H. C.
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