Deux cigarettes dans le noir

Julien Dufresne-Lamy

Belfond

  • Conseillé par
    18 mars 2019

    Clémentine va accoucher, elle prend sa voiture, file vers la maternité, est prise de contractions. Elle renverse une femme, voit ses cheveux gris étalés sur le macadam mais poursuit sa route. Elle accouche d’un petit Barnabé, rentre chez elle et commence une relation fusionnelle avec son bébé. Elle ne reprendra son travail à l’usine que dans quatre mois.
    Quelques jours après la naissance, elle apprend la mort de Pina Bausch et se persuade que c’est la femme qu’elle a renversée. Elle cherche alors tous les documents, toutes les vidéos de la danseuse et passe des heures à les regarder, Barnabé dans les bras.
    Commencent alors des chapitres alternés sur la vie de Clémentine et sur celle de Pina Bausch.
    Du destin de Clémentine, une femme un peu paumée, l’auteur en fait une histoire magique.
    Je pensais que Pina Bausch était un personnage de fiction jusqu’à ce que je découvre son existence réelle. J’ai alors moi aussi visionnée certains de ses ballets.
    Clémentine est passionnée, fascinée, happée par la chorégraphe qui prend de plus en plus de place dans sa vie.
    C’est un roman fort, puissant, d’une grande originalité. La sensibilité, la musicalité qui en émane nous enveloppe.
    Les deux personnages sont parfaitement traités, rien ne manque, tout s’imbrique.
    La maternité et la danse se mêlent avec une rare élégance.


  • Conseillé par
    22 mai 2017

    danse, maternité

    Au commencement de ce roman, on pense que l’on va lire l’histoire d’une jeune femme un peu désespérée d’accoucher seule. Mais elle renverse quelqu’un sur la route en se rendant à la maternité. Entrent alors dans sa vie et son fils et Pina Bausch.
    Son fils Barnabé avec lequel elle a une relation fusionnelle : bon bébé calme, il laisse à sa mère le temps de découvrir la chorégraphe allemande. En effet, Clémentine est persuadée que c’est elle qu’elle a écrasé.
    En alternant les chapitres, en décrivant certains des spectacles de Pina, l’auteur nous invite à découvrir la chorégraphe et sa passion effrénée de la danse.
    En parallèle, le lecteur s’inquiète avec la mère de Clémentine car son bébé ne grandit plus ni ne parle.
    Lier la maternité et la danse dans un roman, quelle gageure. Et pourtant, l’auteur a su me passionner pour cette mère un peu à part.
    Le style n’y est pas pour rien : on commence à se couler doucement dans la narration quand, au détour d’une phrase, l’auteur place un adjectif inusité mais qui sonne juste, réveillant son lecteur.
    Une lecture qui me restera longtemps en mémoire.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Clémentine dans les rues pluvieuses de Wuppertal.

    http://alexmotamots.fr/deux-cigarettes-dans-le-noir-julien-dufresne-lamy/


  • Conseillé par (Libraire)
    4 mai 2017

    commentaire d'un lycéen

    Un roman qui bouleverse et nous confronte à une terrifiante obsession humaine: une vie pour une vie. Mais peut-on réellement effacer de notre mémoire les longs cheveux d'un génie gisant sur le bas côté ? Quand le doute persiste et nous torture pouvons nous survivre au nom des vivants ou sombrer au nom d'un mort.

    Maewenn, Terminal L